Retour des touristes américains : les artisans du marché de Papeete sont mitigés

Au marché de Papeete, ces colliers sont plutôt achetés par des locaux, moins par des touristes américains.

Une clientèle de luxe pour sauver les hôteliers sinistrés de Bora Bora ! Lundi matin, 197 passagers sont attendus dans le premier vol en provenance des Etats-Unis, direction...la perle du Pacifique. Certainement pas le marché de Papeete où les artisans sont dans l'expectative.

Alors que le premier avion arrivera avec 197 Américains à bord ce lundi matin, un timide rayon de soleil se dessine dans le ciel polynésien maltraité par la crise économique. A ce stade, les premières projections parlent d’une moyenne de 4 000 visiteurs mensuels, loin des 20 000 que chaque mois enregistrait l’aéroport de Faa’a en 2019.

Les mamas de l'aéroport se font de plus en plus rares, en même temps que les avions ont cessé d'atterrir.

Dans les hôtels étoilés, cette clientèle représente une bouffée d’oxygène après des semaines sans activité. Dans le monde de l’artisanat, ces premières arrivées sont vécues sur le mode de l’espoir. 

Si les artisans de Papeete sont, certes, ravis de ces arrivées maintenant, ils en connaissent les limites. Car ils gardent en mémoire les modes de consommation des citoyens américains. Ils ne sont pas les plus friands des achats au marché, préférant disent-ils le farniente à l’hôtel et sur les plages adjacentes ou encore sur les bateaux. "Ceux qui consomment le plus les produits locaux, ceux sont les Européens et les Asiatiques. Les Américains préfèrent les excursions", explique Elvis vendeur au marché de Papeete.

Les mamas du marché de Papeete e retrouveront le sourire qu'avec le retour des touristes européens et asiatiques.

Pauline, vendeuse de couronnes de fleurs au marché, est également mitigée : "On attend l'arrivée des touristes américains mais je sais que ces touristes-là ne prennent pas souvent nos couronnes. Notre clientèle, c'est plutôt les locaux, les enfants des écoles au moment de faire les photos de classe".

Néanmoins, ce lundi 3 mai les colliers de fleurs a l’aéroport auront le parfum capiteux d’un possible retour du printemps dans les affaires.