Les premières oranges de l’année ont été ramenées des hauts plateaux de la vallée de la Punaruu . Et elles sont bonnes affirmaient les porteurs ce vendredi 23 juin, tout juste revenus d’une randonnée de trois jours. Reportage.
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Ils ont d’abord franchi les contreforts de la vallée, avant d’arriver au refuge. Ensuite, une longue marche jusqu’à 800 mètres d’altitude pour enfin atteindre les plateaux plantés d’orangers. Quand la cueillette est terminée, ils redescendent, les sacs à dos chargés des précieuses oranges qui ont poussées au soleil sans engrais et sans pesticides. La charge la plus lourde ramenée ces dernières années avoisinait les 96 kilos.
La randonnée n'est pas toujours facile, surtout lorsqu'il a plu durant trois jours. C'est le cas en ce moment. Du coup, les pentes sont glissantes et souvent boueuses. Il faut alors redoubler de vigilance pour éviter de tomber, perdre les oranges ou se faire mal.
C’est le navigateur James Cook qui a emmené à Tahiti les premiers plants d’orangers. Son idée était de permettre aux marins, débarqués après de longs mois de mer de se refaire des réserves de vitamine C pour lutter contre le scorbut, fréquent à l’époque. Les Tahitiens en ont tout de suite été friands.La tradition veut qu’ensuite des graines furent jetées sur les hauteurs de la Punaruu , lors de parties de chasses. C’est ainsi que des massifs d’orangers ont pu s’épanouir dans un climat propice et loin des hommes du littoral. Puis, la cueillette s’est organisée avec la création de l’association Tamarii Punaruu à la fin des années 30. Tamarii Punaruu est à ce titre la plus ancienne association de la Polynésie française.
Il a été décidé que la cueillette n’aurait lieu que fin juin pour permettre aux fruits de mûrir. Depuis, les 250 membres de l’association sont les seuls à pouvoir monter sur le plateau des Orangers de fin juin jusqu’ à la mi- juillet où le sentier de randonnée est alors ouvert à tous. Un choix pour protéger les arbres d’un pillage certain.
Des hommes en majorité font le trajet du plateau de Tamanu. Certains des années durant, et ils sont connus pour leur bosse dorsale, située à la base des dernières cervicales. Mais cette randonnée ne leur est plus réservée. Désormais les filles se lancent sur les traces de leurs pères, frères et cousins.
Elles font preuve d’autant de courage et d’endurance , comme Arii Vaerahi-Lissant que nous avons rencontrée ce matin, alors qu’elle ramenait une soixantaine d’oranges dans son sac à dos :
126 cueilleurs d’oranges s’affronteront cette année pour la charge la plus lourde. Demain matin, samedi 24 juin, ils seront tous réunis dès 9 h à la mairie de Punaauia pour le traditionnel défilé du Heiva de la commune de Punaauia.
Retrouvez le reportage dans nos journaux télévisés de ce vendredi 23 juin sur Polynésie 1ère
La randonnée n'est pas toujours facile, surtout lorsqu'il a plu durant trois jours. C'est le cas en ce moment. Du coup, les pentes sont glissantes et souvent boueuses. Il faut alors redoubler de vigilance pour éviter de tomber, perdre les oranges ou se faire mal.
Une tradition séculaire
C’est le navigateur James Cook qui a emmené à Tahiti les premiers plants d’orangers. Son idée était de permettre aux marins, débarqués après de longs mois de mer de se refaire des réserves de vitamine C pour lutter contre le scorbut, fréquent à l’époque. Les Tahitiens en ont tout de suite été friands.La tradition veut qu’ensuite des graines furent jetées sur les hauteurs de la Punaruu , lors de parties de chasses. C’est ainsi que des massifs d’orangers ont pu s’épanouir dans un climat propice et loin des hommes du littoral. Puis, la cueillette s’est organisée avec la création de l’association Tamarii Punaruu à la fin des années 30. Tamarii Punaruu est à ce titre la plus ancienne association de la Polynésie française.
Il a été décidé que la cueillette n’aurait lieu que fin juin pour permettre aux fruits de mûrir. Depuis, les 250 membres de l’association sont les seuls à pouvoir monter sur le plateau des Orangers de fin juin jusqu’ à la mi- juillet où le sentier de randonnée est alors ouvert à tous. Un choix pour protéger les arbres d’un pillage certain.
Une passion qui se transmet
Des hommes en majorité font le trajet du plateau de Tamanu. Certains des années durant, et ils sont connus pour leur bosse dorsale, située à la base des dernières cervicales. Mais cette randonnée ne leur est plus réservée. Désormais les filles se lancent sur les traces de leurs pères, frères et cousins.
Elles font preuve d’autant de courage et d’endurance , comme Arii Vaerahi-Lissant que nous avons rencontrée ce matin, alors qu’elle ramenait une soixantaine d’oranges dans son sac à dos :
126 cueilleurs d’oranges s’affronteront cette année pour la charge la plus lourde. Demain matin, samedi 24 juin, ils seront tous réunis dès 9 h à la mairie de Punaauia pour le traditionnel défilé du Heiva de la commune de Punaauia.
Retrouvez le reportage dans nos journaux télévisés de ce vendredi 23 juin sur Polynésie 1ère