Salles de sport, les nouvelles restrictions de trop

Les 18 salles de sports de Polynésie font les frais des nouvelles mesures de restriction instaurées pour limiter la propagation du coronavirus. Ce couvre-feu est selon eux synonyme de mort si rien n'est fait pour les aider à traverser cette crise. Ils l'ont écrit au Haut-commissaire.

 
Papeete, vallée de la Titioro, 150 sportifs se rendent quotidiennement dans la salle de sports tenu par le multiple champion d’haltérophile Manu Buchin. Premier constat, le gérant ne lésine pas sur les produits d’hygiène. Toutes les machines sont nettoyées avant et après chaque utilisation.

Tous les jours, tous les matins ont nettoie les machines  

Yan, employé d’une salle de sports

Un geste reproduit par l’ensemble des usagers de la salle. Ils se montrent coopératifs étant donné la situation. Ralph est un coutumier du fait. 3 mois qu’il fréquente les lieux sans qu’il ne relâche ses efforts. Une précaution d’usage pour éviter la propagation du virus. Serviettes et produits d’entretiens sont distribués à l’ensemble des sportifs assidus. Un service supplémentaire qui a un coût. Une enveloppe qui pèse sur des frais fixes et charges salariales variables de 500 000 à 1 millions de francs par mois selon le loyer du local.

J’en ai pour 100000 fr à peu près par mois de produits d'entretiens, les machines n’ont jamais été aussi propres

Manu Buchin, gérant de salle de sports

Malgré tous ces efforts, les 18 salles de sports de Polynésie font les frais de ce couvre-feu. Les gérants se sont réunis ce matin à la confédération des Petites et Moyennes Entreprise de Polynésie Française pour en parler. Tous sont unanimes, ils dénoncent une situation qui menace clairement leur entreprises.

Qu'est ce qu'on va faire pour nous ? parceque là si on ferme lundi on est morts !

Eugène Guillaume, président du Syndicat des salles de sports de Polynésie Française

Depuis l’annonce de ce couvre-feu national étendu à la Polynésie, la Confédération des Petites et Moyennes Entreprise de Polynésie Française voit défiler quotidiennement des gérants de salles qui s’interrogent sur les aides qui leurs seront accordées ou non. Le doute aujourd’hui subsiste encore chez les gérants de salles de sports, quid de la question des salles de sports fermées ou ventilées. La nuance est de taille et c’est sur ce point précis que pratiquants et gérants attendent des éclaircissements.

Regardez ce reportage de Jeanne Phanariotis et Jérôme Lee :
©polynesie