L’artisanat, un secteur primaire qui repose sur la tradition et le savoir-faire. La crise sanitaire l'a touché de plein fouet. Dur de faire valoir son travail lorsque personne ne le voit. Le Pays a autorisé ce salon de l’artisanat à se tenir. Un second souffle pour les exposants.
Les mains silencieuses s’activent. Les perles sont taillées, les sacs sont tressés et les tissus sont colorés. Chaque pièce est unique dans ce salon de l’artisanat qui est cette année délocalisé en trois espaces à Papeete.
Un salon un peu particulier où les confectionneuses de tifaifai se retrouvent mêlées aux stands de bijoux et chapeaux de pandanus… Mais c’est déjà mieux que rien ! "Je viens exposer car je me suis préparée l'an dernier, le moral n'était plus là. J'ai dit non, faut pas baisser les bras, faut continuer, faut avancer quoi !", s'exclame Béatrice Hoata, une artisane.
Se retrouver
Une disposition exceptionnelle qui marque la fin du tunnel, il est indispensable que leurs travaux soient vus et reconnus, sinon cela n’aurait aucun sens. Le bonheur des retrouvailles est unanime. "Ca fait du bien si c'est toujours comme ça, ça fait du bien parce que ça fait 1 an qu'on n'a pas travaillé", dit une mama, "de voir des gens venir sur place regarder tes produits et acheter, ça fait plaisir de sortir", déclare une autre.
Cette année, elles ont dû redoubler d’efforts. Pour certaines mamas, l’utilisation des réseaux sociaux a été une transition difficile mais obligatoire pour vendre. Toutes se sont retrouvées à gérer leurs petites entreprises : mise en ligne, vente et livraison. Une patience qui paye ! Leur retour a du succès.
Une confiance du « fait main » qui d’année en année se renforce, un savoir-faire traditionnel qu’aucun ne peut imiter.
Le salon se tient jusqu’au 17 juin dans à plusieurs endroits de la ville : à la CCISM, au centre Vaima et à l’assemblée de Polynésie.