Sans touristes, "c'est la catastrophe" à Bora Bora

Les boutiques ont baissé le rideau. Sans touristes, l'activité économique est réduite à presque rien.

Alors qu’Air Tahiti Nui et Air France réduisent leur fréquence à 1 vol hebdomaire à compter de cette fin de semaine, à Bora Bora l’arrêt du flux touristique est une catastrophe économique et sociale.

Premier signe visible à l’aéroport, pas de jet privé, alors que Bora Bora en accueille au moins 1 ou 2 par semaine. La semaine dernière, il y en avait encore, mais pas de navette pour amener les visiteurs sur l'île principale.

Les vols sur Bora Bora ont été revus à la baisse, de 10 par jour, on est à 3 vols par jour. Plus généralement, les vols d’Air Tahiti ont ainsi baissé de moitié vers la perle du Pacifique.

La compagnie domestique a donc réduit ses rotations faute de passagers mais surtout de touristes.

Le constat est sans équivoque, les temps sont durs sur place. Conséquence directe : les 7 hôtels de l’île ferment leurs portes jusqu’au 31 mars. Mais sur les 7, un reste quand même ouvert jusqu’au 15 février. Ce qui est peu.

Onde choc

 

L’onde choc se fait sentir en fait sur toute la vie économique de l’île. Les commerces, bijouteries, curios, locations de voitures...sont fermés.

2 000 personnes vivent ici indirectement du tourisme. Une situation d'urgence qui a provoqué une réunion de crise entre le maire, les hôteliers et les prestataires.

Selon Didier Sibani, bijoutier à Tahiti et Bora Bora, « c’est la catastrophe ! »

La perle du Pacifique est durement touchée par la fermeture des frontières aux touristes. Une situation inédite pour tous les secteurs qui se retrouvent aujourd’hui à l’arrêt. Le bijoutier raconte que c'est valable pour « toutes les activités touristiques de Bora Bora, tous les commerces, et bien sûr la bijouterie qui dépend à 90% de la clientèle touristique, tous les autres métiers, transporteurs, pêcheurs, cultivateurs ».

Seuls les consommateurs locaux vont s'arrêter à ce stand de fruits et légumes. Autour, bijouteries et snacks risquent d'attendre encore longtemps le retour des touristes.

 

Tout est fermé. Alors certains chantent pour garder espoir.

 

C'est le calme plat dans la marina de Vaitape, la capitale de Bora Bora.