Dans le cadre des comparutions immédiates du lundi après-midi, le tribunal correctionnel devait juger une affaire qui sort de l’ordinaire. L’accusé avait poignardé son cousin après avoir réagi à une agression physique. Les détails.
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Les faits s’étaient déroulés le 25 février 2019 et avaient causé 3 jours d’ITT à la victime, le cousin en question, qui n’a d’ailleurs pas porté plainte malgré cette agression avec arme, en l’occurrence un couteau. L’accusé ? Un homme d’une trentaine d’années, « schizophrène et débile profond » d’après les experts qui le suivent depuis plusieurs années. Cet homme vit seul avec son père depuis le décès de sa mère. Il fait l’objet depuis 2013 « d’un traitement psychiatrique lourd qui comprend des piqûres régulières qu’il ne doit pas rater » partage sa tutrice, membre d’une association qui aide à la prise en charge des personnes vulnérables. Ce jour-là, son cousin avait simulé des coups de poings sur l’accusé : « On fait semblant de se battre pour jouer des fois », avoue timidement au juge l’accusé « qui a entre 3 et 6 ans d’âge mental » d’après les médecins qui le traitent. Un accusé qui était d’abord dans la position de la victime puisque deux des coups de poings que son cousin simule font mouche et le font même tomber à terre. « C’est lui d’abord qui m’a agressé (…), c’est pour ça que j’ai pris le couteau » admettra-t-il. La suite : un coup de couteau dans le dos et un cousin qui prend la fuite sous la colère de l’accusé, déficient mental qui perd alors le contrôle. Depuis, « vous avez refait ami – ami » précise le président du tribunal.
Sa responsabilité pénale ne peut pas être engagée
Ce lundi 8 avril 2019, à la barre du tribunal, l’accusé est apparu très calme. L’image était saisissante, comme celle d’un enfant convoqué par des adultes pour se faire gronder. Son retard intellectuel important et sa schizophrénie ne le font pas réaliser la gravité de son geste. Son traitement psychiatrique et l’accompagnement du tuteur (association Te Mau Arata’i) « tâchent de se faire du mieux possible » malgré cet incident datant de février dernier. « Une peine n’a aucun sens pour l’intéressé » a déclaré le représentant du Parquet. Le tribunal a donc décidé de reconnaître le jeune homme coupable d’agression avec arme, mais l’a déclaré irresponsable pénalement à cause de son dysfonctionnement psychique. « Ce sont des cas qui sont très rares devant un tribunal. En dix ans, j’en ai rencontré seulement deux ou trois fois » a confié l’avocat de l’accusé. L’homme est donc reparti libre du tribunal, avec son père, à vélo. Son suivi devra être assuré par son tuteur et les médecins.
Sa responsabilité pénale ne peut pas être engagée
Ce lundi 8 avril 2019, à la barre du tribunal, l’accusé est apparu très calme. L’image était saisissante, comme celle d’un enfant convoqué par des adultes pour se faire gronder. Son retard intellectuel important et sa schizophrénie ne le font pas réaliser la gravité de son geste. Son traitement psychiatrique et l’accompagnement du tuteur (association Te Mau Arata’i) « tâchent de se faire du mieux possible » malgré cet incident datant de février dernier. « Une peine n’a aucun sens pour l’intéressé » a déclaré le représentant du Parquet. Le tribunal a donc décidé de reconnaître le jeune homme coupable d’agression avec arme, mais l’a déclaré irresponsable pénalement à cause de son dysfonctionnement psychique. « Ce sont des cas qui sont très rares devant un tribunal. En dix ans, j’en ai rencontré seulement deux ou trois fois » a confié l’avocat de l’accusé. L’homme est donc reparti libre du tribunal, avec son père, à vélo. Son suivi devra être assuré par son tuteur et les médecins.