Séquestré par un auto-stoppeur

Photos d'illustration
Les faits remontent à octobre 2019, mais l'agresseur présumé sera jugé ce lundi 27 janvier, au tribunal de Papeete. Il est soupçonné d'avoir séquestré et agressé un sexagénaire qui l'avait pris en autostop quelques heures plus tôt, du côté de Tiarei.
[MàJ] Le procès a été reporté au 17 février.
Une affaire de vol avec violence devait être examinée ce lundi 27 janvier, en comparution immédiate. Les faits remontent au mois d’octobre 2019, mais l’audience avait été renvoyée car l’agresseur présumé avait demandé un délai pour préparer sa défense.
 

"J'ai eu l'impression que j'allais mourir" - L'automobiliste


"J'ai eu l'impression que j'allais mourir," raconte la victime, un sexagénaire de Tiarei. Ce jour-là, alors qu'il sort de chez lui, un jeune homme lui demande de le prendre en stop. La victime l'emmène sans problème jusqu'à Papeete. Mais le soir-même, vers 22h, le jeune homme revient chez l'automobiliste pour lui demander de l'emmener à Mahina, cette fois. Un peu tard pour le sexagénaire, qui refuse. "C'est là que tout a commencé, se remémore-t-il. J'ai entendu quelqu'un rôder autour de la maison. Il a forcé une fenêtre coulissante pour entrer avec le coupe-coupe, en me faisant 'je vais te piquer !'. Dans un deuxième temps, je me suis retrouvé ligoté. De se faire ligoter, alors que personnellement dans mon boulot je travaille avec des personnes qui sont en difficulté souvent, je n'ai jamais eu de problème, il y a toujours eu du respect et moi j'ai toujours respecté les gens aussi...de me retrouver dans cette situation, c'était hallucinant."

L'agresseur présumé dérobe deux téléphones et le véhicule.
Mais la victime affirme pour autant vouloir continuer à prendre des autostoppeurs : "J'ai appris quand j'étais petit à aider mon prochain et je ne changerais pas. C'est à lui de se pardonner d'avoir fait ça."

Placé en détention provisoire, l'agresseur présumé est dans l'attente de son jugement.
L'affaire sera jugée le 17 février, après les conclusions de l'expertise psychiatrique du prévenu.
 
Séquestré par un auto stoppeur