Où en sont les Assises des Outre-mer ?

Annick Girardin en visite ministérielle au fenua a abordé le sujet épineux du fait nucléaire et a aussi fait le point sur les Assises des Outre-mer. 
Où en sont les Assises des outremers, lancées officiellement en octobre dernier ? 

C’était une promesse de campagne du candidat Macron. Mais rien à voir avec les états généraux de l’outre-mer, organisés en 2009 par Nicolas Sarkozy. C’est en tout cas ce que martèle le gouvernement.

Pour convaincre les sceptiques, le ministère des outremers publie, ce jeudi 25 janvier, un bilan à mi-parcours, de ces Assises, en attendant les conclusions qui seront rendues en avril-mai prochain. Les outremers et l’hexagone sont concernés.

Le reportage de Celia Clery

Plus de 15 000 personnes ont déjà participé aux assises des Outre-mer, qui permettront de rédiger un livre bleu Outre-mer au printemps 2018.
             
Ces Assises "ont pour objectif de faire participer le plus grand nombre afin d'obtenir des solutions qui proviennent des territoires", explique le ministère des Outre-mer dans un communiqué.
             
Le livre bleu outre-mer "sera la synthèse de l'ensemble des travaux menés au cours des Assises", via des "ateliers" locaux ou des contributions sur internet et "servira de guide des actions à mener dans les outre-mer durant le quinquennat", rappelle-t-il.
             
Entre le 4 octobre et le 22 novembre, première phase des assises, près de 8.000 personnes ont "défini les chantiers prioritaires pour chaque territoire ultramarin" à travers une consultation numérique.            

Neuf priorités ont été définies pour chaque territoire

             
Les Guadeloupéens ont par exemple désigné notamment les transports en commun, la gestion de l'eau et l'accès à la culture comme chantiers prioritaires, les Guyanais souhaiteraient une amélioration des routes, du traitement des déchets et une meilleure prévention de la délinquance et les Réunionnais jugent nécessaire l'amélioration des conditions de création des entreprises, le renforcement de l'apprentissage ou des actions de prévention des maladies.
             
Les Mahorais placent dans leur priorité l'amélioration des routes, l'accès au soin et la prévention de la délinquance sur leur territoire, Les Polynésiens se concentrent plutôt sur les transports en commun, la lutte contre les addictions et l'adaptation des constructions aux risques.
             
Les Martiniquais souhaitent quant à eux que l'accent soit mis sur l'accès aux soins, l'enseignement et la préservation du patrimoine local, tandis que les habitants de Saint-Pierre-et-Miquelon ont désigné comme prioritaires le développement des installations portuaires et aéroportuaires, des énergies renouvelables et la lutte contre les addictions et les maladies.
             
La Nouvelle-Calédonie souhaite pour sa part un accompagnement renforcé des jeunes exclus du système scolaire, une lutte renforcée contre les pollutions et une meilleure gestion des entreprises, et Wallis-et-Futuna aimerait améliorer l'état des routes et renforcer la protection de la nature ainsi que la préservation et la mise en valeur du patrimoine local.
             
Tandis que se poursuivent sur le terrain jusqu'à fin mars des "ateliers" auxquels peuvent participer tous les citoyens, une 2e consultation numérique sera lancée du 15 février au 28 mars, sur le thème "les Outre-mer de demain".