Des "tablettes de l'amour" pour les évasanés polynésiens

Dix tablettes vont être remises aux patients polynésiens hospitalisés en région parisienne.
Dix tablettes tactiles ont été remises, lundi 2 octobre à des malades polynésiens évasanés en métropole et hospitalisés en région parisienne. Le but : préserver le lien avec la famille restée loin. Rompre l’isolement aide les patients à mieux se battre contre la maladie. 
Réduire l'isolement des patients polynésiens dans leur chambre d'hôpital, faciliter la communication avec les êtres chers au fenua, c'est tout le sens de la distribution de ces tablettes. Marc Ravera, du collectif "Un pont pour Rehia" raconte la génèse du projet : "Nous nous sommes demandés comment on pouvait faciliter la communication ? Et bien, nous avons lancé une opération appelée 'les tablettes de l'amour' et organisé des levées de fonds. Pour l'instant, Paris est un petit peu un laboratoire. Nous aurons d'autres tablettes qui seront destinées à d'autres régions de France, parce qu'il y a des évasanés dans toute la France. On va essayer d'améliorer leur pathologie."

Le projet a été porté par l'association Te rima o te here qui accompagne les malades évasanés en métropole. Tout est parti du constat que le lien renoué avec la famille lointaine permet au patient de mieux se battre contre la maladie. Hereata Toti, présidente de l'association explique : " Le lien contribue au fait que le patient aie le moral au top. Les patients atteints de certaines maladies et de cancers sont isolés dans leur chambre et ne peuvent pas sortir. Pour communiquer avec la Polynésie, c'est donc très difficile car en plus, c'est cher."

Hereata Toti, présidente de l'association Te rima o te here


Un avantage pour les patients, avec un abonnement de 60€ mensuel (environ 7.100 Fcp) pour communiquer par tablette, contre les centaines d'euros dépensés jusqu'alors pour quelques coups de fil passés à la Polynésie.