Tamahere Tirao, décédé après une bagarre, a été inhumé à Pu'unui

Aujourd'hui a eu lieu l'enterrement de Tamahere Tirao, décédé la semaine dernière après avoir été agressé par une bande de jeunes. Sa famille et ses nombreux amis sont venus lui rendre hommage. Tous excluent la vengeance, mais demandent que beaucoup de jeunes soient mieux encadrés.

 

Beaucoup de monde a assisté en fin de matinée aux obsèques du jeune Tamahere, décédé dans la nuit du 25 au 26 juin des suites de violents coups reçus lors d'une bagarre à Taiarapu. Il sortait de son entraînement de boxe. Une bande de jeunes l'aurait alors agressé. 

 

Ce matin, sa famille et ses amis étaient là pour lui dire un dernier adieu. Sur leur visage, tristesse et douleur. "J'aimerais lui dire que je l'aime et ça fait mal de perdre un ami comme, dans des conditions tristes", confie Oven, son meilleur ami. Pour lui, pas de vengeance. "Faut pardonner, on n'y peut rien, c'est le Seigneur qui va juger et que justice soit faite pour ce qu'ils ont fait, qu'ils assument. Plus de bagarre dans la rue. Ca suffit, ça fait mal de perdre quelqu'un comme ça". La bande de jeunes en question serait à l'origine de nombreux incidents similaires dans la commune depuis déjà plusieurs semaines. 

Oven le meilleur ami de Tamahere.

 

Des jeunes qui s'en étaient aussi pris à un autre jeune du club venu défendre Tamahere. "Ce qui est arrivé est arrivé, mais au fond de moi j'ai une grande douleur. S'ils veulent se bagarrer, qu'ils aillent dans un club de combat, qu'ils ne se prennent pas pour des champions sur la route", dit-il amèrement.

Rebecca, la maman fa'amu de Tamahere, est en compagnie de sa grand-mère. Les deux femmes tiennent des portraits de lui.

 

"Il m'a dit que j'étais sa 2e maman. C'est difficile qu'il soit parti si tôt, mais de cette manière c'est encore plus difficile d'accepter. On encourage les jeunes à ne pas se venger parce que ça n'arrangerait rien". Ura, la mamie de Tamahere, est de cet avis. Très affectée, cette dame implore le pardon pour l'agresseur de son petit-fils. Même si elle souffre, elle ressent "une immense douleur pour ce garçon et je sais ce que ses parents vivent aussi", se confie-t-elle. "Ce n'est pas avec la vengeance qu'on va faire revenir Tamahere. Il faut une bonne éducation pour ces jeunes".

Tamahere est à présent enterré dans le terrain de sa grand-mère à Pu'unui.