A l’occasion des Trials de la Billabong Pro Tahiti qui se sont déroulées ce samedi 9 août à Teahupo’o, et qui ont été remportées par le Tahitien Taumata Puhetini, Polynésie 1ère a rencontré l'un des prodiges du surf local : Tuhiti Haumani.
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La famille, son support
« Je finis de donner à manger à ma fille et j’arrive ! » . Après plus d’un mois sans avoir touché à sa planche, le surfeur Tuhiti Haumani, 27 ans, a décidé de s’organiser une petite session à la grande passe de Vairao. Une sortie organisée en compagnie de sa petite famille, deux jours avant les Trials de la Billabong Pro Tahiti. A bord, il y a sa première fan : Mehina, un petit bout de chou de deux ans et demi, puis sa femme et son oncle Jey avec qui il a appris à surfer. Enfin, il y a le cousin Tuatea, surfeur et photographe attitré de Tuhiti. « La famille, c’est mon soutien, ma force ! », confie le jeune papa dont les yeux pétillent de bonheur.
C’est d’ailleurs accompagnée de sa femme que Tuhiti est venu à la compétition ce samedi 9 août à Teahupo’o. Le jeune Tahitien a fait sensation lors de la première série en finissant premier sur les 32 participants avec un total de 17.50 points. Lors de son passage, le surfeur qui a pris une magnifique vague a été salué et applaudi par les badauds venus assister au spectacle en bateau, en kayak ou en paddle. Malheureusement, Tuhiti se fera battre dès les huitième de finale. « Je ne me suis pas assez entraîné », confie le sportif.
Le surf, une drogue
Depuis les fêtes foraines de Tiurai, Tuhiti donne un coup de main au stand de sa belle famille, à Vairao. Difficile dans ces conditions de trouver le temps et l’énergie pour surfer. « Parfois j’ai des remords, confie le jeune homme assis à table aux côtés de ses proches, à dévorer un bon déjeuner après avoir passé plus de deux heures dans l’eau. Le surf, c’est comme une drogue, j’en ai besoin. Ce lien avec la nature est unique ». C’est à Bora Bora que Tuhiti a pris goût au surf. « Des fois on faisait le tour de l’île à la recherche de la bonne vague », se souvient son oncle Jey qui a également tourné aux Tuamotu avec son neveu. « Le surf de Tuhiti est exceptionnel. Son seul défaut, c’est sa gentillesse. Et, en compétition, ça ne pardonne pas ! ». Pourtant, Tuhiti et son frère ont été élevés à la dure. Quand leur père, un surfeur lui aussi, les emmenait à un spot, ils devaient prendre une vague ou rentrer à la nage jusqu’au bord. « Aujourd’hui, je le remercie, confie Tuhiti qui avoue être un free surfer plutôt qu’un compétiteur, C'est finalement grâce à lui que j’ai eu le courage de surfer Teahupo’o ».
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