En 2020, l'Etat a permis aux entreprises de moins de 50 salariés de traverser la crise sanitaire via le fonds de solidarité et ses 6 milliards 700 millions de Fcfp. Pour les toutes petites entreprises et patentés, leur survie dépend essentiellement des 178 000 Fcfp mensuel. Une aide précieuse...
Tepua, couturière depuis 15 ans, a perdu plus de 50 % de son chiffre d’affaires à cause de la crise sanitaire. Aujourd’hui, on lui passe deux à trois commandes par mois seulement. Heureusement, elle bénéficie de l’aide de l’État via le fonds de solidarité. Mais, elle ne l'a pas toujours touchée. Elle a dû acquérir une spécialité sur le papier, du moins, car couturière n’était pas sur la liste de l’État. Elle est devenue designer. "J'ai perçu l'aide mars-avril-mai-juin, mais juillet-août pas du tout malgré les courriers que j'ai envoyés", confie Tepua.
Tepua a divorcé juste avant la crise. Sa situation financière l'a contrainte, elle et ses deux filles, a emménagé dans la maison familiale où vivent déjà 7 autres personnes. "Comme j'ai des factures à payer et des enfants à nourir (...) Heureusement que ma famille est là", confie cette mère de famille, qui espère le versement de l’aide non perçue.
Grosses difficultés aussi dans l’événementiel. Kaha organise des événements institutionnels comme par exemple le séminaire de la perliculture. Elle a été frappée de plein fouet par la crise liée à la Covid, elle aussi. "Notre chiffre d'affaires a baissé de 70% presque. C'est énorme", souligne cette directrice qui a dû se séparer de trois collaboratrices. Mais, elle ne baisse pas les bras.
Avec ses deux dernières employées, elle affine la présentation de son application qui permet de digitaliser un événement. Il lui faut également informer ses clients. Kaha espère convaincre ses clients des nouvelles possibilités de son application.