Alors que le dévouement du personnel soignant est salué par tous, cet infirmier, lui, n’avait qu’une obsession se procurer sa dose de morphine. En avril dernier, employé au centre hospitalier de Taaone, il a fracturé le bureau dans lequel était enfermé l’ordonnancier pour se prescrire des médicaments dérivés de la morphine. Le jeune homme qui exerçait dans le service de soins palliatifs, se plaignait de subir des pressions d’un médecin. Complètement dépendant à la drogue, il pouvait prendre jusqu'à 300 mg par jour de morphine en intraveineuse. Conscient de son problème d’addiction, il tente de se sevrer seul puis finit par demander l’aide d’un spécialiste.
Après quelques mois d’abstinence, pensant qu’il est rétabli, il pose sa candidature au centre de rééducation Te Tiare. Il est embauché sans que son nouvel employeur n’ait connaissance de ses méfaits au Taaone. Il n'y restera pas longtemps puisque dès son premier jour de travail, le jeune homme qui ne « voyait pas le danger aussi gros que ça », vole dans le coffre non fermé, les clés de l’armoire à pharmacie et dérobe deux boîtes de 14 comprimés de dérivés de morphine. Il ingère les médicaments et tombe dans le coma. Dans son sac, les boîtes de comprimés. Il est alors interpellé.
L’infirmier indélicat a été condamné à 10 mois de prison avec sursis probatoire de 2 ans. Il devra soigner sa dépendance à la drogue et trouver un travail. Il souhaite s'inscrire à un BTS Commerce. Cette volonté de reconversion tombe bien, le tribunal correctionnel l’a également condamné à une interdiction d’exercer une profession médicale pendant 5 ans.