Le 1er janvier 2018, 11 vaccins, au lieu de 3, deviendront obligatoires en métropole. La ministre de santé, Agnès Buzyn, l’a confirmé aujourd’hui. En Polynésie, 8 vaccins sont déjà obligatoires. Et les élus s’interrogent.
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Sauf contre-indication médicale (type allergie, troubles neurologiques à la suite d’une piqûre, immunodépression, au cas par cas pour la sclérose en plaques ou le diabète de type 1), avant l’âge de 2 ans, les bébés polynésiens reçoivent en tout 8 vaccins obligatoires : le DTP Polio, l’Hépatite B, l’Haemophilus, Rougeole et Rubéole, le BCG.
Trois sont recommandés : le pneumocoque, les oreillons et la coqueluche. En moyenne, un bébé par an décède de la coqueluche en Polynésie. Les oreillons ne sont pas mortels, il y a un risque de surdité, voire de stérilité chez les garçons et le pneumocoque ne tue plus, en Polynésie.
"En Polynésie, on a montré qu’avec l’obligation vaccinale qui a été mise en place assez tôt, le résultat est très bon, explique le Dr Jean-Marc Ségalin, de la Direction de la Santé, avec une bonne acceptation de la population. On a des taux de couverture qui sont supérieurs à 95% pour quasiment l’ensemble des vaccins et ça correspond aux objectifs de vaccination en santé publique. Avec 95% de couverture vaccinale, vous êtes quasi sûrs de protéger la population des principales épidémies. »
Ce programme de vaccination coûte chaque année 140 millions de francs cp à la Santé publique (et non pas à la CPS) et 35 millions de francs en médecine privée.
Mardi 29 août, la commission de la santé à l’Assemblée s’est penchée sur la question. 11 vaccins bientôt obligatoires en métropole, contre 3 actuellement. Faut-il appliquer le même calendrier en Polynésie ?
Pour la présidente de la commission, Armelle Merceron (Tapura Huiraatira), c’est au ministère de la santé de trancher cette question : « Nous, nous faisons confiance à la Direction de la santé et, plutôt que de dire ‘on va augmenter’, il s’agit plutôt de voir comment on peut aménager le programme de vaccination pour que ne soient administrés aux bébés que les vaccins obligatoires et non pas forcément des vaccins non-obligatoires, mais qui se retrouvent intégrés dans le vaccin que l’on injecte. » Référence aux vaccins trivalents, voire hexavalents, qui regroupent plusieurs doses en une seule injection.
Les vaccins, même obligatoires, n’assurent jamais de protection à 100%. Exemple avec le BGC : il protège des formes graves de tuberculose, mais pas de la plus présente en Polynésie. En avril dernier, la tuberculose avait été détectée à l’école Tuterai Tane de Pirae, avec des patients vaccinés.
En cas de refus de vacciner, les parents s’exposent surtout à ne pas pouvoir inscrire leur enfant à l’école. Les textes prévoient des poursuites pénales, mais ils sont rarement appliqués. Il faut pour cela qu’un médecin de la médecine publique fasse un signalement auprès du Procureur, comme un signalement pour maltraitance.
En Polynésie, depuis 2015, un bureau de déclarations d'accidents vaccinaux est ouvert. Il aurait recensé une dizaine d'accidents vaccinaux. Des allergies pour la plupart, selon la direction de la santé.
En Europe, seuls l’Italie et le Portugal rendent certains vaccins obligatoires, à l’instar de la France.
Trois sont recommandés : le pneumocoque, les oreillons et la coqueluche. En moyenne, un bébé par an décède de la coqueluche en Polynésie. Les oreillons ne sont pas mortels, il y a un risque de surdité, voire de stérilité chez les garçons et le pneumocoque ne tue plus, en Polynésie.
"En Polynésie, on a montré qu’avec l’obligation vaccinale qui a été mise en place assez tôt, le résultat est très bon, explique le Dr Jean-Marc Ségalin, de la Direction de la Santé, avec une bonne acceptation de la population. On a des taux de couverture qui sont supérieurs à 95% pour quasiment l’ensemble des vaccins et ça correspond aux objectifs de vaccination en santé publique. Avec 95% de couverture vaccinale, vous êtes quasi sûrs de protéger la population des principales épidémies. »
Ce programme de vaccination coûte chaque année 140 millions de francs cp à la Santé publique (et non pas à la CPS) et 35 millions de francs en médecine privée.
Mardi 29 août, la commission de la santé à l’Assemblée s’est penchée sur la question. 11 vaccins bientôt obligatoires en métropole, contre 3 actuellement. Faut-il appliquer le même calendrier en Polynésie ?
Pour la présidente de la commission, Armelle Merceron (Tapura Huiraatira), c’est au ministère de la santé de trancher cette question : « Nous, nous faisons confiance à la Direction de la santé et, plutôt que de dire ‘on va augmenter’, il s’agit plutôt de voir comment on peut aménager le programme de vaccination pour que ne soient administrés aux bébés que les vaccins obligatoires et non pas forcément des vaccins non-obligatoires, mais qui se retrouvent intégrés dans le vaccin que l’on injecte. » Référence aux vaccins trivalents, voire hexavalents, qui regroupent plusieurs doses en une seule injection.
Les vaccins, même obligatoires, n’assurent jamais de protection à 100%. Exemple avec le BGC : il protège des formes graves de tuberculose, mais pas de la plus présente en Polynésie. En avril dernier, la tuberculose avait été détectée à l’école Tuterai Tane de Pirae, avec des patients vaccinés.
En cas de refus de vacciner, les parents s’exposent surtout à ne pas pouvoir inscrire leur enfant à l’école. Les textes prévoient des poursuites pénales, mais ils sont rarement appliqués. Il faut pour cela qu’un médecin de la médecine publique fasse un signalement auprès du Procureur, comme un signalement pour maltraitance.
En Polynésie, depuis 2015, un bureau de déclarations d'accidents vaccinaux est ouvert. Il aurait recensé une dizaine d'accidents vaccinaux. Des allergies pour la plupart, selon la direction de la santé.
En Europe, seuls l’Italie et le Portugal rendent certains vaccins obligatoires, à l’instar de la France.
Vaccination obligatoire, quelle règlementation en Polynésie ?