Rien ne va plus entre les roulottiers et les techniciennes de surface de la Place Vaiete. Ces dernières reprochent aux premiers leur manque d’hygiène, tandis que les restaurateurs ne supportent plus de se faire tancer par les femmes de ménage.
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Les roulottiers et les "Gipettes" s'accusent
Le problème ne date pas d’aujourd’hui… Certains propriétaires de roulotte, présents sur la place depuis plus de 10 ans, comme Jean-Dominique Mesnard, disent que ça a toujours été ainsi, mais que là c’en est trop.
« Ces femmes hurlent sur nous et nos clients, profèrent des insanités et des propos racistes, elles ferment les toilettes publiques comme bon leur semble et prétendent qu’elles font la loi sur Vaiete, ce n’est pas leur rôle… » :
De leur côté, les fées du logis de la Place Vaiete dénoncent un manque d’hygiène de la part des employés des roulottes. Des photos et des vidéos ont été prises pour appuyer leurs dires.
« Il y a de l’huile partout au sol et dans les éviers. Parfois même, des morceaux de viande, des os, des pics brochettes, des verres en plastique. Les éviers sont bouchés. » Et d'ajouter que « des employés laveraient même leur vaisselle dans des bacs près de leur roulotte à même le sol. Ils ramasseraient très souvent, des couverts et assiettes plastiques pour les réutiliser…On a retrouvé des protèges slips dans les cabinets. Résultat : ça bouche les toilettes et ça déborde de partout… D’où la fermeture des toilettes. La boîte à graisse déborde et ça pue », assure l’une des femmes de ménage, « pourquoi ? parce que les roulottiers et leurs employés ne respectent rien. Encore moins les horaires d’ouvertures et de fermetures des toilettes et du lavoir ».
Le vrai problème ne se situe pas qu’au niveau relationnel, mais il réside surtout dans la capacité d’accueil et de production. Celle-ci étant trop élevée par rapport au volume de traitement des eaux usées et grasses des roulottes.
La place Vaiete accueille 25 roulottes, pour seulement 8 lavoirs :
Le prix de la place de chacune d’entre elles est de 125 000 cfp par mois. Pour la location du lieu occupé et pour l’utilisation de l’eau, du lavoir et de l’électricité. Au total, cela revient à 3 125 000 cfp par mois.
De l’argent qui pourrait servir à augmenter la capacité de la boîte à graisse, construire un ou deux lavoirs supplémentaires et surtout, embaucher plus de femmes d’entretien.