Makemo moins exposée que Hao ?
Pour Avivi Manua, membre de l'association Haoragai, "c'est une campagne, mais pour nous la question se pose de savoir quel est son objectif ? A quoi sert elle ? Et s'il s'avère que cette recherche met au jour un taux assez élevé sur la population, qu'est ce qui est prévu ? Est-ce qu'il y a une indemnisation, est-ce qu'il y a une prise en charge ?"Une demande rédigée dans cette lettre par le Président du Pays au Haut Commissaire de la République Française. Cette requête d'expertise datée de juin dernier pour confirmer "l'innocuité durable", autrement dit garantir par des examens le caractère non toxique des terres polluées de Hao.
Un rapport accusateur
Depuis cette annonce, l'inquiétude gagne les populations. L'association Moruroa et Tatou insiste, quant à elle, sur les résultats d'un rapport effectué en 2011 qui recommande à la populaion de Hao, l'interdiction de réalisation de cultures potagères, de coco, la non pratique de la pêche. En cause: la présence de métaux et de PCB.
A la question "qui se cache réellement derrière cete demande de prélévement ?", Roland Oldam, président de Moruroa et Tatou répond "Je ne sais pas trop. Tout le monde dit qu'il y a un projet aquacole, c'est peut-être une manière de freiner les projets chinois. Mais ce que je trouve grave, c'est que la population est mise de côté".
Freiner les projets chinois ?
S'agit-il d'objectifs en faveur de la population ou purement économiques ? Ce qui est certain, c'est que la volonté d'Edouard Fritch est d'évacuer les terres polluées hors de l'atoll de Hao.