Tandis qu'on célèbrera la Journée de la femme, le 8 mars 2017, le sujet des violences conjugales reste encore étroitement lié, aujourd'hui, à celui de la défense des droits des femmes. L'écoute dans le couple pourrait-elle faire changer les choses ?
polynesie1ere.fr •
En france, une femme meurt tous les 3 jours, sous les coups de son conjoint. En marge de la Journée internationale de la Femme, beaucoup rappellent que la question des violences conjugales, dont les femmes sont les premières victimes, reste encore cruellement d'actualité.
Est-ce que les outils que vous présentez peuvent aider à faire changer cette situation ?
J’ai été écoutée et maintenant je me sens reconnue, j’existe ! (Terainui)
Oui, car faciliter l’échange, la communication et l’écoute, c’est éviter le passage à la violence. C’est permettre aux émotions et aux ressentis de s’exprimer par des mots et non par des coups. Ecouter l’autre, c’est lui donner une place, c’est le reconnaitre.
Pouvez-vous nous donner un ou deux exemples d'outils concrets ?
Apprendre à dissocier les faits des interprétations est un outil / une attitude à développer pour éviter de mettre l’autre sur un état défensif.
Poser des questions ouvertes est un autre outil concret qui invite l’autre à s’ouvrir.
Apprendre à changer son regard sur l’autre en l’enrichissant de côtés positifs permet d’entrer dans un cercle vertueux de l’échange.
D’ailleurs, comme le dit le dicton : « on ne peut changer l’autre mais on peut toujours changer son regard sur l’autre ».
En quoi votre approche se différencie-t-elle des "thérapies de couples", par exemple ?
La démarche ne cherche pas à corriger ou soigner quelque chose mais à faire redécouvrir des qualités humaines élémentaires comme l’écoute.
Ecouter est peut-être le plus beau cadeau que nous puissions faire à quelqu’un !
Or, écouter c’est donner à l’autre de l’attention, du temps et une présence. C’est oublier ce que l’on sait pour se laisser surprendre.
Quand le couple va mal, on dit souvent que ce sont plutôt les femmes qui cherchent des solutions pour améliorer les choses ?
Est-ce que cela se vérifie parmi les participants à vos conférences et séminaires ?
La fréquentation féminine reste majoritaire.
Il est souvent difficile pour les hommes d’oser venir travailler sur ces thèmes ; surtout devant des femmes car ils se sentent obligés de jouer un rôle. Des ateliers pour hommes sont une première étape comme j’ai pu le constater dans des séminaires que j’ai organisé en Suisse.
Est-ce que la conférence sera participative ?
Oui, parce que pour améliorer son écoute, il faut tester, expérimenter. Ca ne passe pas par le mental ! Donc je proposerai des questions et de petits exercices, pour inviter les participants à intégrer de nouvelles attitudes qui facilitent l’écoute et l’échange.
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