Tensions au Pic au morts sur fond de revendications foncières

Le conflit sur le Pic aux morts risque de se prolonger. Le groupement de droit particulier local Taku, qui conteste le projet d’exploitation d’un autre GDPL (Waka) sur le site devait passer devant le tribunal ce mercredi, mais l’audience a été reportée au 6 février, faute d’avocat. Karyl Mavoui, porte-parole du GDPL avait réuni une dizaine de manifestants devant le tribunal. 
 

On voulait que la loi tranche sur cette situation. Cette opposition était stipulée bien avant qu'il y ait cette expulsion. La situation en bas est critique et peut éclater d'une minute à l'autre. Il suffirait d'une étincelle pour créer un feu de brousse en bas. La famille est en face de nous, on est à deux pas, on est en confrontation directe maintenant. Elle n'a pas le même point de vue que nous sur ce foncier mais nous voulons préserver nos lieux sacrés. Et cette terre qui a fait de nous ce que nous sommes. Il y a de l'argent derrière tout ça.

- Karyl Mavoui 
 


Pour rappel, jeudi dernier, les forces de l'ordre sont intervenues pour évacuer les familles installées depuis quatre mois sur cette zone tabou. Acculé, le GDPL Taku prévoit de manifestait cet après-midi dans les rues de Nouméa, entre le Mwaka et le Haussariat, afin de sensibiliser la population à leur cause.