Les balistes et les becs de cane font des heureux à Rangiroa

Chaque année vers le mois de septembre, les habitants de Rangiroa se retrouvent sur le quai de Ohotu pour pêcher le o’iri. En l’occurrence il s’agit du baliste titan ou olivâtre dont la taille une fois adulte peut atteindre 75 cm. Ils attrapent aussi des becs de cane ou ‘o’eo.

La saison des o'iri bat son plein à Rangiroa. Au bord du lagon, depuis le quai ou un bateau, les pêcheurs arrivent tôt le matin avec leurs appâts, des crustacés, des bernards l’hermite ou du poulpe. Le poisson le plus pêché est le baliste olivâtre. La saison des o'iri ou balistes semble être un peu décalée cette année.

 

Normalement elle commence en août et finit en novembre. Après la ponte, vers décembre, ils seront partis. Cette année les pêcheurs ont dû attendre avant de sortir à cause du confinement le week-end. En fonction des prises, ils travaillent d'abord pour leur famille, après si la pêche est bonne, le surplus sera vendu sur l'île ou à Tahiti. 

Le o'iri est très apprécié "à cause du gras", dit Teresa. "C'est comme le foie gras pour nous, c'est notre foie gras, en poisson !"

 

Tous les mois, 2 ou 3 jours avant la nouvelle lune et pendant 1 semaine voire 10 jours, les pêcheurs de l'île se dirigent vers le lagon pour pêcher aussi le oeo, ou bec de cane, un poisson bien connu en Polynésie et apprécié par les consommateurs toujours en demande. Daniel, un pêcheur, explique qu' il y a aussi une saison plus forte de oeo, de septembre à février approximativement. Ils viennent pour se reproduire et les pêcheurs profitent alors de leur présence. La plupart utilisent des poulpes, des ature ou des sardines comme appâts.

Ce qui attire aussi de plus gros poissons comme des requins tigre, un requin bien connu par les pêcheurs de Tiputa.

Les petits poissons attirent les plus gros. En approche, un requin tigre.