La mise au point musclée de Roland Oldham

Le président de l'association Moruroa e Tatou était l’invité café de mardi 23 janvier. Il a réagi à la publication au rapport de Christian Sueur sur les pathologies transmises aux descendants des anciens travailleurs du CEP et aux propos tenus par les différents représentants.
Depuis dimanche 21 janvier, et la sortie de l'article du Parisien sur le rapport du pédopsychiatre Christian Sueur, le sujet du nucléaire est au centre de l'actualité. "C'est très grave ce qu'a révélé le docteur Sueur. Moruroa e Tatou travaille déjà dessus depuis des années, aux côtés de Christian Sueur et Bruno Barrillot. Cette nouvelle n'est pas nouvelle mais c'est une confirmation de nos doutes. Il y a matière à faire des recherches", explique Roland Oldham qui était l'invité café de Polynésie.1 mardi 23 janvier.

Le président de l'association Moruroa e Tatou estime que la réalité est dure mais qu'il faut la voir en face. Roland Oldham s'est lui-même rendu dans les îles et raconte avoir rencontré des familles dans lesquelles plusieurs générations sont touchées par des maladies radio-induites. "On nous prend encore pour des idiots", estime Roland Odlham qui dénonce les propos du médecin militaire dans le Parisien expliquant les troubles envahissants du comportement et des retards mentaux chez les enfants par la présence de plomb dans leur organisme. "Je n'arrive pas à croire que des représentants de l'armée sont encore dans ce genre de déclaration (... ) C'est insultant pour ce peuple", s'emporte Roland Oldham.

Suite à l'interview de Yolande Vernaudon dans la Dépêche de Tahiti, de ce mardi, dans laquelle elle dénonce une imposture scientifique en pointant du doigt le rapport de Christian Sueur, Roland Oldham ne décolère pas. "J'essaye de me contrôler (...) Qui est-elle pour juger le travail d'un pédopsychiatre ? C'est une insulte à Moruroa e Tatou et à Bruno Barrillot, mais aussi au peuple polynésien".

Regarder l'intégralité de l'intervention de Roland Oldham :

©Polynésie 1ère


Un thème de campagne ?


Du côté de l'association 193, il est clair qu'"on cherche à cacher les choses". C’est  en tout cas  l’avis de Père Auguste, premier vice-président de l'association qui réclame un référendum local sur la question. La pétition de l'association  pour demander un référendum sur la question nucléaire a déjà recueilli plus de 54 000 signatures.

Le Père Auguste invite le président Edouard Fritch et son gouvernement à aller plus loin : il espère que le thème s’invitera dans la campagne pour les Territoriales du  22  avril et  du 6 mai  prochains.

Interview