Le gouvernement demande à Air Tahiti et à sa filiale Air Archipels de reprendre les rotations aériennes "sans délai" à destination de Ua Huka et de Ua Pou. Des travaux ont été effectués et les plateformes aéroportuaires ne présentent pas de "risques majeurs".
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La compagnie aérienne locale a décidé il y a déjà deux semaines de cesser ses rotations inter-îles dans l'archipel des marquises à cause, notamment de l'état des infrastructures de Ua Pou et Ua Huka.
Point sur la desserte aérienne de Ua Pou et Ua Huka
Un appel téléphonique le matin du vendredi 17 mai du directeur d’Air Archipels, compagnie opérant pour le compte d’Air Tahiti, a annoncé au ministère du Logement, en charge des transports interinsulaires, la fermeture immédiate de la desserte aérienne des aérodromes de Ua Huka et de Ua Pou. Ces deux destinations, desservies en Twin-Otter, accueillent près de 10 000 passagers par an (9 873 en 2018).
Cet arrêt brutal, arbitré unilatéralement par l'exploitant et sans préavis, met en grande difficulté de mobilité les 2 973 habitants de ces deux îles. Cette décision surprenante viendrait s'appuyer sur les éléments d'un rapport du service d’Etat de l’aviation civile (SEAC) de janvier 2019, au motif d’une appréciation des risques élevés de sécurité, plus de 4 mois après son édition.
Les constats d’écarts identifiés par le SEAC après audit des 2 aérodromes n’emportent pas de risques identifiés comme « majeurs » (écart de niveau 1, non-conformité impactant la sécurité et justifiant à très court terme un arrêt de tout ou partie de l’activité aéroportuaire), susceptibles de motiver la fermeture immédiate des aérodromes. Cette affirmation a été confirmée par les experts du SEAC en réunion du vendredi 24 mai dans les locaux de la DAC (Direction de l’Aviation civile).
Plusieurs réunions de concertation entre les experts et personnels techniques de la DAC, du SEAC, d’Air Archipels et d’Air Tahiti ont été organisées pour trouver les solutions les plus acceptables pour tous, afin d’ouvrir à nouveau les dessertes aériennes de ces deux îles dans les meilleurs délais.
Des actions correctives ont été identifiées pour l’aérodrome de Ua Pou. Il s’agit :
En parallèle, une deuxième étude sera engagée pour étudier les flux d’eau pluviale le long de la piste de Ua Pou et afin de recommander les travaux nécessaires dans un schéma pérenne. Pour ce qui concerne l’aérodrome de Ua Huka, construit en 1970, le seul écart significatif concerne la position des reliefs situés en bout de piste. Il est surprenant de constater que ces reliefs constituent aujourd’hui, 49 ans après la construction de l’aérodrome, un obstacle bloquant à son exploitation aérienne.
Pour éliminer le caractère bloquant de cet écart, il s’agit, pour les pilotes, d’intégrer les paramètres exacts de ces reliefs dans leur manuel d’exploitation. La pente d’approche d’une piste est de 5%, or celle de Ua Huka peut contraindre les pilotes à une pente d’approche de 7%, en raison des reliefs. Les auditeurs du SEAC sont cependant unanimes pour affirmer que les pilotes exerçant sur les pistes de Ua Pou et Ua Huka ont reçu une qualification pour pouvoir piloter dans ces conditions spécifiques et les manuels d’exploitation ont bien intégré les obstacles propres à ces deux pistes.
Là aussi, pour répondre aux inquiétudes de l’exploitant, une commande urgente auprès du seul cabinet de géomètre de la place a été passée pour réaliser le levé topographique des buttes situées dans la trouée d’atterrissage de Ua Huka. Le géomètre est actuellement sur place, et a commencé son relevé.
Pour conclure, le Pays a proposé les mesures correctives dans les meilleurs délais dans le but de lever tout obstacle administratif, technique ou de sécurité à l’exploitation de ces deux aérodromes. Les conditions sont désormais réunies pour reprendre le service des vols sur Ua Pou et Ua Huka.
Aussi le ministre en charge des transports interinsulaires vient d’enjoindre Air Tahiti et sa filiale de respecter les termes de l’arrêté du Conseil des ministres du 16 février 2018 portant octroi de licence de transporteur aérien (art.1 :« la présente licence est délivrée pour l’ensemble du territoire de la Polynésie française et selon les programme défini en annexe au titre de l’intérêt général ») et donc de respecter l’engagement de desservir ces deux destinations sans délai.
Point sur la desserte aérienne de Ua Pou et Ua Huka
Un appel téléphonique le matin du vendredi 17 mai du directeur d’Air Archipels, compagnie opérant pour le compte d’Air Tahiti, a annoncé au ministère du Logement, en charge des transports interinsulaires, la fermeture immédiate de la desserte aérienne des aérodromes de Ua Huka et de Ua Pou. Ces deux destinations, desservies en Twin-Otter, accueillent près de 10 000 passagers par an (9 873 en 2018).
Cet arrêt brutal, arbitré unilatéralement par l'exploitant et sans préavis, met en grande difficulté de mobilité les 2 973 habitants de ces deux îles. Cette décision surprenante viendrait s'appuyer sur les éléments d'un rapport du service d’Etat de l’aviation civile (SEAC) de janvier 2019, au motif d’une appréciation des risques élevés de sécurité, plus de 4 mois après son édition.
Les constats d’écarts identifiés par le SEAC après audit des 2 aérodromes n’emportent pas de risques identifiés comme « majeurs » (écart de niveau 1, non-conformité impactant la sécurité et justifiant à très court terme un arrêt de tout ou partie de l’activité aéroportuaire), susceptibles de motiver la fermeture immédiate des aérodromes. Cette affirmation a été confirmée par les experts du SEAC en réunion du vendredi 24 mai dans les locaux de la DAC (Direction de l’Aviation civile).
Plusieurs réunions de concertation entre les experts et personnels techniques de la DAC, du SEAC, d’Air Archipels et d’Air Tahiti ont été organisées pour trouver les solutions les plus acceptables pour tous, afin d’ouvrir à nouveau les dessertes aériennes de ces deux îles dans les meilleurs délais.
Des actions correctives ont été identifiées pour l’aérodrome de Ua Pou. Il s’agit :
- d’élaguer 2 acacias de 9 mètres de haut situés dans un champ d’élevage de bovins près de la bande aménagée de la piste pour les ramener à une hauteur inférieure à 3 mètres ;
- d’interdire la circulation et l’arrêt des véhicules pendant les mouvements d’avion sur le chemin d’accès à l’aérogare, et dans la bande de sécurité, à l’extérieur des clôtures ;
- de confirmer la solidité de l’infrastructure au droit de la buse d’évacuation.
En parallèle, une deuxième étude sera engagée pour étudier les flux d’eau pluviale le long de la piste de Ua Pou et afin de recommander les travaux nécessaires dans un schéma pérenne. Pour ce qui concerne l’aérodrome de Ua Huka, construit en 1970, le seul écart significatif concerne la position des reliefs situés en bout de piste. Il est surprenant de constater que ces reliefs constituent aujourd’hui, 49 ans après la construction de l’aérodrome, un obstacle bloquant à son exploitation aérienne.
Pour éliminer le caractère bloquant de cet écart, il s’agit, pour les pilotes, d’intégrer les paramètres exacts de ces reliefs dans leur manuel d’exploitation. La pente d’approche d’une piste est de 5%, or celle de Ua Huka peut contraindre les pilotes à une pente d’approche de 7%, en raison des reliefs. Les auditeurs du SEAC sont cependant unanimes pour affirmer que les pilotes exerçant sur les pistes de Ua Pou et Ua Huka ont reçu une qualification pour pouvoir piloter dans ces conditions spécifiques et les manuels d’exploitation ont bien intégré les obstacles propres à ces deux pistes.
Là aussi, pour répondre aux inquiétudes de l’exploitant, une commande urgente auprès du seul cabinet de géomètre de la place a été passée pour réaliser le levé topographique des buttes situées dans la trouée d’atterrissage de Ua Huka. Le géomètre est actuellement sur place, et a commencé son relevé.
Pour conclure, le Pays a proposé les mesures correctives dans les meilleurs délais dans le but de lever tout obstacle administratif, technique ou de sécurité à l’exploitation de ces deux aérodromes. Les conditions sont désormais réunies pour reprendre le service des vols sur Ua Pou et Ua Huka.
Aussi le ministre en charge des transports interinsulaires vient d’enjoindre Air Tahiti et sa filiale de respecter les termes de l’arrêté du Conseil des ministres du 16 février 2018 portant octroi de licence de transporteur aérien (art.1 :« la présente licence est délivrée pour l’ensemble du territoire de la Polynésie française et selon les programme défini en annexe au titre de l’intérêt général ») et donc de respecter l’engagement de desservir ces deux destinations sans délai.