Les annonces du premier ministre dans l'Hexagone auront des conséquences en Polynésie. Dans les tuyaux : la suspension de vols et une quarantaine à l’arrivée. Les professionnels espèrent toujours une aide véritable de la part de l’Etat.
C’est un nouveau tour de vis sur le déplacement des personnes pour lutter contre la propagation des nouveaux variants du coronavirus, et les Outre-mers ne sont pas épargnés.
Comme l’a annoncé le premier ministre Jean Castex ce vendredi matin, heure de Tahiti : désormais, tous les déplacements en provenance ou à destination des outre-mer doivent répondre à des motifs impérieux.
Et contrairement à 2020, cette fois l’exception du tourisme disparaît de la liste de ces motifs impérieux, "sûrement par souci de cohérence avec les autres territoires ultramarins", suppose Frédéric Dock, président du Medef-PF. Avec sur la table : une possible suspension des vols internationaux à compter du 3 février. Et l’instauration d’une septaine stricte à l’arrivée en Polynésie. Des pistes sérieusement discutées lors des consultations entre l’Etat, le Pays et les forces vives de Polynésie.
Les projections tablent sur 15% de fréquentation touristique locale : largement insuffisant pour faire tourner le secteur. Les professionnels comme les syndicats attendent une véritable aide de la part de l’Etat qui pourrait, selon les partenaires sociaux, apporter une aide à hauteur de 70% des charges fixes pour les établissements de plus de 50 employés, "pour les grands hôtels" résume Atonia Teriinohorai, secrétaire général de O oe to oe rima.
Selon Atonia Teriinohorai, secrétaire général de O oe to oe rima, 6 000 salariés sont aujourd’hui en suspension de contrat ou en réduction de temps de travail.
Dans l'attente des annonces officielles
Reste en suspens la question de la continuité territoriale : avec des liaisons aériennes suspendues, le fret et les transports sanitaires devront trouver des voies pour continuer d’être assurés.
Une nouvelle allocution Etat-Pays est attendue dans les jours à venir.
En attendant, le Haut-commissariat précise par voie de communiqué que les tests PCR ne sont pas nécessaires pour se rendre dans l'Hexagone et les touristes actuellement en Polynésie peuvent "terminer leur séjour".
Michel Monvoisin, directeur de la compagnie Air Tahiti Nui, invité du JT de ce vendredi 29 janvier assure pour le moment que la compagnie n'a "pas modifié son programme de vols".