Le ministère de l'intérieur vient de publier une étude comparative de la délinquance dans les onze pays, départements et collectivités d'outremer. Cette étude porte sur les vols avec ou sans violence, les cambriolages et les coups et blessures.
L'étude rapporte qu'à l’exception de la Polynésie française, l’ensemble des territoires d’outre-mer se situent sous la moyenne métropolitaine en termes de vols personnels sans violence (vols de type pickpocket) par habitant sur l’ensemble de l’année 2015. Saint-Pierre-et-Miquelon et Wallis-et-Futuna sont particulièrement épargnés avec respectivement 1,5 et 1,6 vols sans violence pour 1000 habitants.
L’ensemble des territoires d’outre-mer a un taux par habitant élevé de coups et blessures volontaires dans la sphère familiale comparé à la moyenne nationale : 2,4 victimes pour 1000 habitants contre 1,4 en métropole. Dans 8 territoires ultramarins sur 11 ce taux est significativement plus élevé que le niveau métropolitain.
Avec 4,4 victimes pour 1000 habitants enregistrés en 2015, Saint-Martin est le territoire d’outre-mer avec le plus haut taux de victimes pour cet indicateur. Viennent ensuite la Polynésie française (3,9), la Nouvelle-Calédonie (3,0) et la Guyane (3,0).
Le résumé de l'étude avec Serge Massau :
Le résumé de l'étude avec Serge Massau
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LES CONDITIONS DE RÉALISATION DE L'ETUDE
Cette étude traite de sept domaines de l’insécurité en 2015 telle qu’elle est enregistrée par les forces de l’ordre (gendarmerie et police). Trois concernent les vols commis directement contre des personnes : les vols avec armes, vols violents sans arme, vols sans violence. Deux autres types de vols sont étudiés : les cambriolages de logements et vols de véhicules motorisés. Enfin on étudie deux catégories de violences qui ne sont pas liées à des vols : les coups et blessures volontaires (sur personnes de 15 ans ou plus) qui ont lieu dans la sphère familiale (l’auteur et la victime sont membres de la même famille) et hors de la sphère familiale.Dans chacun de ces domaines, on a observé le nombre de faits qui se sont déroulés dans les 11 territoires ultramarins et, pour permettre des comparaisons pertinentes, on les a rapportés à leur population. On calcule ainsi des intensités de délinquance pour 10 000 habitants, que l’on peut comparer aux taux observés en métropole, complétant ainsi les analyses réalisées en janvier 2015 et disponibles sur http://www.interieur.gouv.fr/Interstats , qui ne portaient que sur la métropole.
Les crimes et délits enregistrés par la police et la gendarmerie ne recensent pas la totalité des infractions commises, notamment parce que toutes les victimes ne se font pas connaître. Les indicateurs contenus dans cette publication donnent une information sur la partie enregistrée de la délinquance subie. Les enquêtes « Cadre de Vie et Sécurité » de l’Insee visant à recenser les atteintes subies déclarées par la population dans certains départements (La Réunion en 2011, les Antilles et la Guyane en 2015) seront à même de compléter certains messages de cette étude.