Pour l'ex-international Patrick Foliot, il faut améliorer la détection des jeunes hockeyeurs à Saint-Pierre et Miquelon

Le conseiller technique de la ligue de hockey sur glace de Saint-Pierre et Miquelon, qui entame sa troisième année à ce poste, compte notamment sur le schéma territorial de développement du sport pour relancer la politique de détection des jeunes prodiges de la discipline.

C'est une des grandes figures du hockey sur glace à Saint-Pierre et Miquelon. Il faut dire que, patins aux pied et bâton à la main, l'ancien joueur international de hockey Patrick Foliot a représenté dignement l'archipel pendant près de 35 ans. Désormais, c'est avec son expérience et sa connaissance qu'il apporte au sport le plus représenté.  Conseiller technique de la Ligue de hockey sur glace, sa mission est de développer le hockey sur le territoire, et à l'extérieur. 

Plus de cent sélections en équipe de France 

 

Qui de mieux indiqué que Patrick Foliot pour cette tâche complexe ? Il peut compter sur un parcours détonnant, couronné de succès. Une bonne centaine de sélections en équipe de France, élu meilleur gardien du championnat de France en 1984 et 1987, et en prime : être le premier Saint-Pierrais à s'être rendu à Calgary pour participer aux Jeux Olympiques d'hiver de 1988. 

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C'est avec ce CV bien rempli que l'ancien hockeyeur revient à Saint-Pierre et Miquelon, et avec cette envie de transmettre, en devenant l'entraîneur du Hockey Mineur. Un poste qu'il gardera pendant plus de vingt ans. Par la suite, il prendra les commandes de la patinoire de Saint-Pierre pendant cinq années, avant de devenir conseiller technique pour la ligue. 

Développer le hockey chez les moins de 18 ans 

 

Un poste qu'il occupe pour la troisième année maintenant, et qu'il connaissait déjà. "Je l'avais déjà initié quand j'étais parti en 2011 pour travailler pour la fédération en tant que cadre technique national dans la région du sud-ouest" raconte-t-il. "J'avais adoré ça, mais j'ai toujours dit que je ramènerais un poste sur Saint-Pierre et Miquelon". Chose promise, chose dûe. Et déjà, Patrick Foliot prépare la relève. "Je prépare  le terrain, pour les jeunes qui sont en métropole et qui voudront devenir entraîneurs". 

Relancer le plan national de détection 

 

Ses missions en tant que conseiller technique sont diverses, et répondent à un enjeu important. D'abord, relayer la politique sportive fédérale. "On a des choses à mettre en place, comme les regroupements de joueurs U9, U11, U13, les tournois, et puis surtout, remettre en place le plan national de détection" énumère-t-il. Ce plan national, justement, avait été "mis en sommeil pendant six ans", le temps du mandat de Patrick Foliot en tant que directeur de la patinoire. Il se félicite d'ailleurs, que ce plan redémarre, avec, pour acte inaugural, cette journée de détection en décembre 2020, où douze enfants avaient été observés. 

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Oui, mais, selon Patrick Foliot, il y a encore des choses à améliorer pour cette détection, et justement, le fameux schéma territorial de développement du sport - auquel il collabore - doit y répondre. "Qu'est-ce qu'on met en place avant une détection ?" interroge le conseiller technique. "Au niveau du hockey sur glace, notre premier objectif, c'est de pouvoir rentrer dans le plan national de détection. Donc, par exemple, être parmi les 46 meilleurs U14 de métropole" confie-t-il. 

Pour cela, Patrick Foliot cite la section sportive, qui rassemble une trentaine de jeunes de l'archipel. "C'est une section sportive classique, mais pourrait-on mettre en place une section d'excellence, où l'on va prendre des enfants à partir, de 10, 11 ou 12 ans pour les préparer justement à la détection" s'interroge-t-il, pointant la problématique des structures sportives. 

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"Oui, il y a eu de gros travaux à la patinoire, c'est superbe, etc. Mais au niveau du développement des activités, on a pris quinze ans au niveau de la détection" regrette-t-il. "Maintenant, est-ce qu'on est capable de s'asseoir, de parler avec les associations sur leurs réels besoins ?

Des questions posées par Patrick Foliot, lors de la réunion entre tous les acteurs du secteur sportif, et des réponses qui arriveront donc "dans un mois, deux mois ou trois mois" selon l'ancien hockeyeur, qui précise aussi qu'il a toujours réussi ce qu'il souhaitait dans la vie. "Maintenant, je suis cadre technique de ligue, je veux travailler pour les enfants, et je suis sûr que j'y arriverai". 

Renouer les liens avec Terre-Neuve

 

Détecter de futurs champions, qu'ils soient joueurs, arbitres, ou entraîneurs, c'est donc l'objectif premier de Patrick Foliot. Mais aussi "renouer les liens avec Terre-Neuve. Nos enfants s'entraînent, mais ils ne jouent pas, alors qu'à une heure de bateau d'ici, on peut avoir toute la compétition nécessaire" espère-t-il. 

Sa volonté est claire : après la fin de la crise, déplacer les jeunes une fois par mois grâce aux nouveaux ferries, avec des aides tarifaires. "Sur neuf mois, ça ferait environ 18 à 20 matchs, et c'est là que les enfants et les entraîneurs apprécieront".