Cette 5ème journée d’audience, du procès des trois anciens dirigeants de la Semsamar, a débuté par une mise en garde du président de la 32ème chambre du tribunal correctionnel de Paris."Aujourd’hui, cela va être filandreux" a prévenu Pierre Jeanjean. Et effectivement, ce fut enchevêtré, confus et interminable. Pendant plus de 5 heures, le tribunal a décortiqué une dizaine de marchés publics passés entre la Semsamar et différents prestataires de services.
Pour résumer, jusqu’au 30 juin 2009, il n’y avait ni publicité, ni mise en concurrence. C’est Jean-Paul Fischer qui choisissait et reconduisait les commissaires aux comptes, les experts-comptables, voire même un prestataire dont les missions bien mystérieuses allaient au-delà de l’intelligence économique.
Un temps de réaction trop long
Arrive le 1er juillet 2009, Marie-Paule Belenus Romana trouve sur son bureau un rapport de la mission interministérielle d’inspection du logement social. La nouvelle directrice générale n’a d’autre choix que de remettre de l’ordre dans les procédures de passation de marché.
Un toilettage qui va prendre deux à trois ans. Un délai trop long aux yeux des magistrats, qui sont longuement revenus, ce mercredi après-midi, sur les contrats passés avec l’agence Guadeloupe Communication, gérée par Pierre Fabri, que l’on retrouve également cité dans le dossier GTV.
Des débats enchevêtrés et compliqués
Bref cette 5ème journée d'audience a été confuse et interminable. Après les procédures de passation des marchés examinées lundi 7 octobre, le passage en revue des différents marchés publics ce mercredi était tout aussi technique et rébarbatif. Demain jeudi 9 octobre, on devrait y voir plus clair avec les "très attendues" réquisitions du Parquet National Financier suivies des "non moins attendues" plaidoiries de la défense. Maître Sébastien Shapira, avocat de la Semsamar, partie civile dans ce dossier, a livré son analyse du procès.