Que se passe-t-il à la mairie du Gros-Morne ?

Au Gros-Morne, les trois groupes de l’opposition rappellent à qui veut l’entendre, que si le maire peut travailler, c’est d’abord grâce à leur présence. S’ils ne sont pas là, il n’y a plus de quorum. Sur un conseil municipal de trente-trois personnes, les élus de Raphaël Vaugirard (Espoir Gros-Mornais) sont au nombre de quatre. Ceux de l’ancien maire Anicet Turinay (Union pour gagner) sont trois. Il y a aussi  les deux de Bertrand Pierre-Louis (Éveil démocratique gros-mornais). Tous sont en mesure de faire la pluie et le beau temps, devant les absences répétées des troupes de Gilbert Couturier.

Le maire a déjà enregistré les démissions de Léon Piejos et d’Evelyne Jeanne. Les autres conseillers municipaux qui sont une dizaine se font prier pour venir en réunion. L’opposition estime que le maire paye au prix fort son management et un caractère trop autoritaire. Et elle est s'amuse de la situation. Lors de l'élection d'un nouvel adjoint, elle a soutenu un autre conseiller que celui proposé par Gilbert Couturier. Le maire voulait de Karl Orville. C’est Julien Milton, de l'équipe municipale, qui est passé avec le vote de l’opposition. 

Une demande de clarification

Pour mettre un terme à ce chaos, lors de ses voeux à la fin de l'année 2016, le maire a demandé à chacun des membres de son équipe de clarifier sa position vis-à-vis du groupe.

"Chers(es) élus (es) de la majorité, l'année 2016 a été pour nous élus (es) de la majorité une année d'évaluation tant  au point de vue relationnel qu'en engagement par rapport aux objectifs fixés envers la population. Beaucoup d'entre vous se sont impliqués(es), d'autres moins, pour des raisons qui leurs sont propres ; je veux leur dire : courage face aux difficultés rencontrées. Pour ceux qui s'impatientent de connaître les décisions que j'envisage de prendre, je leur demande également de ne pas baisser les bras.

Je ne nie pas qu'il existe quelques difficultés au sein de notre groupe mais nous devons les surmonter aussi pénible que cela le soit. Je souhaite que 2017 soit l'année de prise de conscience des missions que je vous ai confiées et que vous avez acceptées. Je voudrais dire aux élus (es) qui ne souhaitent plus continuer la mandature de m'en faire part au plus tôt afin que je prenne les dispositions qui en découlent, ce qui permettrait au groupe de fonctionner plus sereinement.

Au nom de la population et de nos électeurs, je suis prêt à mettre en place toutes les mesures pour que l'équilibre soit rétabli. Enfin, je vous souhaite à vous et à votre famille un bon réveillon et une bonne année 2017.
Gilbert Couturier."

Un travail "serein"

Gilbert Couturier s’est fixé le 31 janvier comme date limite pour cette clarification espérée des uns et des autres. Le leader de "l’Union gros-mornaise" pourrait passer à un autre stade : s’adresser directement individuellement et aviser. En attendant, le maire continue son travail, dit-il, sereinement. Les séances se poursuivent à propos des orientations budgétaires et des finances de la ville. Il entend aussi, poursuivre ses traditionnelles réunions de bilan, auprès de la population. La prochaine est prévue fin mars, dans le bourg de la commune.