Raffinerie de QNI : la reprise en main de Clive Palmer accueillie avec prudence

Le coup de théâtre de Clive Palmer semble avoir pris tout le monde par surprise : le magnat minier a repris le contrôle de la raffinerie de nickel de Yabulu en créant une nouvelle société. Il assure qu'il offrira les mêmes salaires qu'avant aux 550 employés du site, mais les syndicats sont méfiants.
Le syndicat des travailleurs australiens (AWU), qui fait partie des nombreux créanciers de Queensland Nickel, se dit inquiet de ce nouveau retournement de situation. Alors que l'usine risquait de fermer dès cette semaine, Clive Palmer annonce donc qu'il reprend la main et apporte 23 millions de dollars. Ben Swan, du syndicat des travailleurs australiens du Queensland, se tient sur ses gardes : « C'est le monde bizarre de Clive Palmer, c'est divertissant, plein de rebondissements, mais les revenus de 800 familles de travailleurs sont en jeu. »
 
Ben Swan demande à la Commission australienne des valeurs mobilières et des placements de se pencher sur la question :
 
« Le régulateur devrait faire très attention à ce qui se passe et passer en revue tous les détails de ce rebondissement pour qu'on soit sûr que toutes les obligations légales sont remplies. »
 
 À la mairie de Townsville, la prudence est aussi de mise. La mairesse, Jenny Hill, espère que Clive Palmer a retenu les leçons du passé. Elle ne s'attend pas à pouvoir s'entretenir avec le millionnaire, mais fait passer son message :
 
« Je ne pense pas qu'il me parlera de sitôt… Mais il a une responsabilité vis-à-vis de ses employés, désormais. S'il a créé cette nouvelle entreprise, il est responsable vis-à-vis d'eux et des fournisseurs de QNI. Les gens ne veulent pas avoir une épée de Damoclès au-dessus de la tête. »
 
FTI Consulting reste chargée de redresser la dette de 100 millions de dollars de QNI, ce qui signifie aussi que la société financière peut toujours décider de liquider Queensland Nickel.