VIDÉO. Réchauffement climatique : l'initiative Kiwa soutient trois projets calédoniens

Avec plus de 9 milliards de francs, l’initiative Kiwa atteint un budget record depuis son lancement en 2017. La clé : s’adapter au réchauffement climatique en utilisant des solutions fondées sur la nature. "Tout ce qui peut permettre de réduire sensiblement l’impact humain sur notre territoire insulaire du Pacifique est une bonne initiative, indique Louis Le Franc, haut-commissaire de la République en Nouvelle-Calédonie. Les associations qui portent des projets, dont les résultats sont prometteurs et tangibles, doivent par exemple être accompagnées par l’AFD [Agence française de développement]."

Autre clé : la coopération régionale. La France, le Canada, la Nouvelle-Zélande, l'Australie et l'Union européenne financent les projets locaux régionaux. En 2023, c’est la Nouvelle-Zélande qui assure la présidence de l’initiative. "Il y a une bonne coordination entre les bailleurs de fonds pour qu’on puisse vraiment travailler ensemble sur les vrais besoins de la région”, souligne Felicity Roxburgh, consule générale de Nouvelle-Zélande en Nouvelle-Calédonie.

Mont Panié, oiseaux marins et forêts de rivière

Et Caroline Edant, coordinatrice initiative Kiwa à l’AFD d'ajouter : "c’est une tentative de répondre à l’urgence. D'y répondre ensemble. Ce qui est important, et qui est la particularité de l’initiative Kiwa, c’est qu’on essaie de joindre nos forces, entre les cinq bailleurs, afin de faciliter l’accès au financement pour les États et territoires du Pacifique. C’est l’AFD qui est en charge de mettre ça en œuvre. Les bénéficiaires ne signent qu’avec l’AFD et non pas avec cinq bailleurs. Il s’agit de simplifier l’accès au financement."

Quinze États ou territoire du Pacifique sont concernés. Pour la Nouvelle-Calédonie, trois projets locaux ont été sélectionnés. L’un concerne la conservation du Mont Panié, le deuxième, soutenu par la province nord, la sauvegarde des colonies d’oiseaux marins. Le troisième projet, porté par le WWF, vise à restaurer les forêts de rivière sur la Nera, à Bourail. Un projet lancé avec l’appui des populations, en particulier des jeunes.

De véritables ambassadeurs

"Les deux collèges bouraillais, que sont Sacré-Coeur et Louis Léopold-Djiet, sont déjà investis, détaille Hubert Giraux de WWF Nouvelle-Calédonie. Hier (mardi), ils étaient sur le terrain. Ils étaient sur une propriété pour découvrir leur ripisylve [végétation située sur la berge d'un cours d'eau] et devenir de véritables ambassadeurs de la protection de cette ripisylve. Au-delà du fait de dire les choses, ils agiront car ils bénéficieront d’une pépinière pédagogique dans chaque établissement pour passer à l’action avec nous."

La France, principal bailleur de fonds de l'initiative Kiwa, soutient l’Australie pour l’organisation de la COP 31 en 2026.