Rabah Ayadi a été mis à l'honneur pour son travail de maître d'hôtel. Il fait désormais partie des disciples Escoffier International, chargés de promouvoir l'amour de bonne chère à travers leur activité professionnelle.
Costume, cravate et maintien. Dans la salle d'un restaurant de Saint-Pierre, Rabah Ayadi s'active. Le maître d'hôtel originaire d'Algérie vient d'être récompensé pour son professionnalisme.
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À 48 ans, il a été nommé "disciple Escoffier International" en décembre 2020, ce qui fait de lui le premier maître d'hôtel de l'archipel à recevoir cette distinction. Une consécration : "Auguste Escoffier, c'est le père de la gastronomie. Il est connu mondialement."
"Être disciple Escoffier, c'est l'aboutissement d'un long travail."
Le savoir-faire des maîtres d'hôtel
Son métier, le maître d'hôtel le prend au sérieux. "Le serveur ou le maître d'hôtel, c'est comme la vitrine d'un magasin", reprend Rabah Ayadi. "C'est lui qui met en valeur, qui vend la marchandise que la cuisine produit." Vincent Le Coadic approuve. "Je donnerai juste un exemple", déclare le professeur de cuisine, présent lors de la cérémonie des disciples d'Escoffier. "Il est capable de faire des cocktails, il est capable de faire un flambage, il peut aussi faire un découpage devant le client. Un vrai savoir-faire."
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Rabah Ayadi se désole du peu d'intérêt des jeunes pour la restauration. "C'est un métier qui se perd, les jeunes ne veulent plus faire ce métier", soupire-t-il, avant de concéder que "le salaire et les horaires" sont sans doute en cause. "On travaille le week-end, les jours fériés, le dimanche, à Noël et pendant le jour de l'An."
Partager la cuisine de son enfance
En 2020, Rabah Ayadi a ouvert son entreprise de restauration, spécialisée dans la cuisine orientale. L'enseigne s'appelle "Marhaba". "Marhaba, en arabe, ça veut dire 'bienvenue'", sourit-il. "Ca rime avec Rabah, donc ça correspond très bien." Le maître d'hôtel et chef d'entreprise propose des plats à emporter et des prestations à domicile.
"J'ai toujours rêvé de partager ce que mes parents et mes grands-parents m'ont appris à faire : de la cuisine et de la pâtisserie orientale."
"J'adorais [la cuisine] quand j'étais petit", se souvient le professionnel de la restauration, qui a grandi en Algérie. "C'était tellement bon : je me suis dit, pourquoi ne pas partager ma passion avec d'autres." Aujourd'hui, il souhaite utiliser son expérience en France et à l'étranger pour s'implanter durablement à Saint-Pierre et Miquelon.
Reportage de Karim Baïla, Jérôme Anger et Claudio Arthur :