Il n’y a pas de place pour la routine quand on travaille au centre Papa Nui à Papeete.
Cela fait 1 an et demi que Martha travaille ici en tant qu’éducatrice spécialisée. "Répéter, beaucoup de patience et de bienveillance", sont les principales qualités demandées dans ce métier.
Depuis qu’elle travaille au centre Papa Nui, la jeune mère de famille a fait un grand travail sur elle-même…"Parfois ce n'est pas évident parce qu'ils vont continuer sur leur façon de faire...on arrête l'activité, on se pose, et après on essaie de reprendre", dit-elle.
Le reportage :
Côtoyer des personnes en situation de handicap n’est pas nouveau pour elle. Son papa travaillait dans un autre centre et une de ses sœurs était handicapée. Sa fille a été diagnostiquée épileptique à 1 an. Un coup dur pour Martha. "Je n'acceptais pas que ma fille soit épileptique, avec le temps de rester présent, toutes les visites médicales qu'on a pu faire m'ont beaucoup assagie", précise-t-elle.
Puis avec 4 adolescents et un adulte, elle part au dojo. "Comme c'est le judo, ils aiment beaucoup ça", remarque Martha, "ça permet de les canaliser et d'évacuer le stress, l'énervement...Quand ils rentrent au centre, ils sont très fatigués".
Quelques parents ont fait le déplacement, comme Heilani. Sa fille est inscrite au centre Papa Nui depuis le début de l’année scolaire. C’est sans regret. "Elle adore son éducatrice, surtout Martha, et une autre Laura. Elle ne parle que d'elle ou de Laura...c'est comme si c'était ses taties", avoue Heilani.
Martha, elle, continue d’accompagner au mieux ces enfants et adolescents. Elle aimerait également changer les mentalités vis-à-vis des personnes en situation de handicap. "Il y a encore des personnes qui ont du mal à accepter, ou à s'intérgrer avec les personnes en situation de handicap...Ce sont des personnes comme nous, qui ont juste un truc spécial".
Des enfants spéciaux avec qui elle partage des moments précieux et inoubliables. Des échanges particuliers qui permettent à Martha de voir la vie autrement.