Monique et Jean-Marc Arricaü sont installés en Nouvelle-Calédonie depuis plus de 20 ans. Mais, ils ont décidé de quitter le pays. Une décision prise suite aux émeutes du mois de mai. "On constate que la vie est tous les jours un peu plus difficile, qu'il n'y a pas de perspectives à court et moyens terme. On se dit que dans ces conditions-là, notre place n'est plus ici", témoigne Jean-Marc, sur le départ. Comme eux, de nombreuses personnes originaires de l'Hexagone ou même des Calédoniens partent pour une nouvelle destination de vie.
"Plus de 60 %" de déménagements en plus
"Sur l'export, on est à 60 % en plus, tout volume cofondu. Ça va d'une simple valise jusqu'à un conteneur complet", explique Arielle Dujardin, co-gérante d'une société de déménagement et de stockage. Depuis mi-mai, cette entreprise a vu son activité considérablement augmenter, non seulement pour des déménagements par conteneur, mais aussi en local vers des quartiers plus sécurisés. "On a énormément bougé les cartons et les meubles des quartiers Nord vers les quartiers Sud", atteste-t-elle.
Dans une autre compagnie de déménagement, l’activité ne s'arrête pas non plus. Les employés ne cessent de remplir des conteneurs prêts à partir. "En juin, on a triplé la demande en exportation pour un départ définitif et en juillet, ce flux persiste ", atteste le directeur de cette société, Noël Jourdan. Les raisons de ces déménagements : "Au début, pour la plupart, ils ont eu peur mais il y a aussi ceux qui ont perdu leur travail, ils n'ont plus de solutions et veulent repartir."
Dans l’autre sens, de l’Hexagone vers la Calédonie, les entreprises ont enregistré 10 % d’annulation pour un déménagement. Mais pour connaître les chiffres exacts du nombre de départs, il faut attendre encore quelques mois.