Retour à la case départ pour les étudiant I2M Sup de Co

L'école I2M à Pointe-à-Pitre
La proposition de l'UAG de prendre en charge l'organisation des examens des étudiants I2M a été vaine. Les étudiants devront partir à Lyon  pour passer leurs examens.
On pensait arriver à un dénouement de l’affaire I2M Sup de Co. Mais l'affaire connaît un nouveau rebondissement. L'université lyonnaise a tranché: les étudiants de la filière devront leur examen comme prévu à Lyon. 

Décision de l’UAG rejetée

La proposition  de l’UAG d’organiser les examens de rattrapage pour les étudiants vient d’être rejetée par la présidence de l’université de Lyon 2.
 La décision est catégorique. Les 56 étudiants devront se rendre à Lyon pour passer leur examen.  L’Université a évoqué dans un communiqué de presse qu'il s'agit de "sa responsabilité de permettre aux étudiants qui ont fait le choix de s'inscrire à Lyon 2 (...) de passer leurs examens terminaux sans opérer d'autre distinction"
 Ce dernier n’aurait pas apprécié  l’intervention d’élus sur ce dossier au nom du principe de  « l’indépendance des universités ». Il dénonce également le manque de concertation de l’université des Antilles et de la Guyane concernant l’organisation matérielle des examens.


La maladresse de France-Antilles

Ce serait un article du quotidien France- Antilles, paru durant le week-end, qui a provoqué la colère du Président de l'Université de Lyon 2 : l'article a été publié, annonçant qu'un accord a été trouvé, alors que l'université de Lyon II n'avait pas été informée. Pour les autorités universitaires des Antilles et de la Guyane, il y a eu maladresse de la part de France-Antilles. Et c'est cette maladresse qui a provoqué l'ire de l'université de Lyon II. 
Ecoutez la réaction de Jacky Rayaninsamy, directeur du cabinet de la présidence de l'UAG au micro de Peggy Robert.


Narayaninsamy

 

Fixation d'une visioconférence

La réponse des étudiants de la filière Information et Communication n’a pas tardé. Dans une lettre, ils demandent la tenue d’une réunion en visioconférence avec le Ministre de l’Enseignement Supérieur, le Ministre des Outre-mer, les Présidents de Lumière Lyon 2 et de l’Université des Antilles et de la Guyane, le Recteur de l’académie de Guadeloupe et un représentant du Conseil Régional. Les étudiants rappellent leur statut de victime et qu’ils sont « tiraillés par ces conflits d’intérêts dont personne communique les tenants et les aboutissants".

Un dossier complexe

Cette affaire de diplômes fictifs est devenue un vrai feuilleton. Tout commence en juin dernier. Des étudiants de la filière communication de l'institut privé I2M Sup de Co  découvrent que leur année de travail ne sera pas récompensée par la validation de leur diplôme. Cette décision intervient après que l'Université de Lyon 2 ait lancé une commission d'instruction interne le mois précédent. La supercherie est ainsi révélée. Les deux parties, les étudiants comme l'université lyonnaise, apprennent que la convention liant les deux établissement est fausse voire même inexistante.


Liquidation judiciaire pour I2M

Dans le département, c'est la consternation. Une année scolaire est réduite à néant. L'angoisse des étudiants est compréhensible. D'autant plus que l'institut de formation connaissait déjà des difficultés financières. Le 10 juillet, le tribunal de commerce de Pointe-à-Pitre a prononcé sa liquidation judiciaire avec une poursuite d'activité jusqu'au 15 septembre 2013. De nombreux appels ont été donc lancés pour  faire régler les élus sur ce dossier. 

Scandale outre-Atlantique

Dans l'Hexagone, cette affaire a également provoqué de nombreux remous dans la presse régionale. La faculté de Lyon 2 s'estime, tout comme les étudiants, lésée. Le directeur de l'ICOM (Institut de Communication) aurait délivré des diplômes labellisés Lyon 2 malgré le refus préalable de la faculté à former un partenariat avec l'institut guadeloupéen.
 

Questions sans réponses

De la découverte de la convention irrégulière aux modalités de rattrapages des examens, de nombreuses questions restent en suspens.