14 Réunionnais, embauchés en tant qu'agents de sûreté aéroportuaire, s'envolent pour travailler à Orly et à Roissy

Dans tout pile une semaine, ces 14 Réunionnais, jeunes et moins jeunes, s'envoleront vers l'Hexagone. C'est là-bas qu'un CDI (contrat à durée indéterminée) les attend, après avoir brillamment achevé leur formation d'agent de sûreté aéroportuaire. 

Le reportage de Réunion La 1ère : 

Dans quelques jours, ils se retrouveront soit à l'aéroport de Roissy Charles-de-Gaulle, soit à celui d'Orly. Des aéroports parisiens qui chaque jour voient passer des milliers et des milliers de passagers.

Nos 14 Réunionnais auront pour mission de vérifier qu'aucun ne transporte d'objets interdits, sur eux ou dans leurs sacs. Inspection et filtrage des bagages en soute et bagages cabines, palpation des passagers, rythmeront désormais leurs journées de travail. 

Plusieurs étapes avant d'accéder à la formation

Mais avant de signer leur CDI, ces nouveaux agents de sûreté aéroportuaire ont dû passer plusieurs étapes. Tous ont dû tout d'abord passer un test d'admission à la formation, puis deux entretiens avec le Pôle emploi et l'employeur. Mais ils ont également fait l'objet d'une double-enquête, à la fois du parquet et de la préfecture. 

Un double-agrément nécessaire 

"La particularité d'un agent de sûreté, c'est qu'il a un double agrément : celui de du préfet, et celui du procureur. C'est pourquoi ils auront le droit de regarder dans les bagages des passagers, et procéder à des palpations", justifie Carolle Guisnet, instructrice en sûreté et directrice de DGF-OI, le centre de formation dédié aux métiers de la sécurité, de la sûreté et du secourisme, où ces jeunes ont appris leur future profession. "Il y a quand même beaucoup de freins, mais une fois qu'on a passé tous ces caps, on peut attaquer la formation" , poursuit-elle. 

Plus de 26 jours de formation

Et à l'issue de la formation d'environ 26 jours vient enfin l'examen national qui leur permet d'exercer la profession. Note minimum exigée ? 13, et bientôt 14 sur 20. "ça demande un gros travail", précise l'instructrice en sûreté. 

"J'appréhende un peu, mais j'accepte de me lancer !" 

Parmi les nouveaux agents de cette promotion, Houmadi Izaki, qui fera ses premiers pas à l'aéroport d'Orly la semaine prochaine. Le jeune homme n'a pas hésite une seconde après avoir vu passer cette offre de formation sur les réseaux sociaux. "J'ai choisi cette formation parce que c'est un milieu qui me passionne", dit-il.

Partir loin de La Réunion pour entamer ce nouveau job est d'autant plus un challenge pour Houmadi Izaki qu'il n'a jamais été dans l'Hexagone.

"J'appréhende un peu, mais j'accepte de me lancer !  On va contrôler principalement les bagages, les passagers, on sera sur le terrain. Ce sera Orly, il y aura énormément de monde. Se retrouver là-bas dans un grand aéroport, avec énormément de travail, c'est stressant" 

Houmadi Izaki, nouvel agent de sûreté aéroportuaire

Ce n'est pas la première fois que des Réunionnais intègrent les équipes de la sûreté aéroportuaire parisiennes : l'an dernier, alors que le tourisme reprenait de plus belle après la crise Covid, une vingtaine de Réunionnais étaient allés renforcer les effectifs à l'aéroport d'Orly.