Rebondissements dans l'enquête sur le vol d'armes à la DGSI de Mayotte, à Madagascar, le retour au pays du Cardinal Désiré Tsarahazana
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Mayotte: le fonctionnaire de police avait tout inventé!
Coup de théatre dans l'enquête sur le vol d'armes dans les locaux de la DGSI. Selon Mayottela1ère, le fonctionnaire de police a avoué avoir tout inventé. "Le récit fourni par ce fonctionnaire indiquait que dimanche dernier 3 individus l’auraient appréhendé, auraient sectionné le câble de la caméra (de surveillance des locaux, Ndlr) et l’auraient bâillonné et attaché à un évier. Ils se seraient ensuite emparés d'une mallette contenant des armes et des munitions.", a expliqué hier soir le procureur Camille Miansoni. Des collègues du fonctionnaire, arrivés quelques temps après les faits, l'avaient libéré de cette emprise. Des investigations ont été aussitôt engagées mais les enquêteurs de la gendarmerie ont fini par mettre en doute des incohérences et des invraisemblances, dans le récit du fonctionnaire de la DGSI , qui ne correspondaient pas aux constatations faites. Du statut de victime, le fonctionnaire de la DGSI est passé au statut de suspect.
" Au terme des investigations complémentaires, il a fini par reconnaître qu’en réalité, il a été lui- même victime du vol de son arme de service, samedi 7 juillet 2018 mais se trouvant en difficulté par rapport à ce fait, il aurait inventé ce scénario de cambriolage qu'il a livré aux enquêteurs.", a encore expliqué le procureur Miansoni. L'homme a été condamné à 12 mois de prison avec sursis, 3 ans d'interdiction d'exercer une fonction publique et interdiction de port d'une arme soumise à autorisation.
Le fonctionnaire placé en garde à vue hier soir pour des faits de dénonciation des crimes imaginaires, des faits de vols aggravés a été ensuite déféré au parquet selon une procédure dite du " plaider coupable". L'homme a été finalement condamné à 12 mois de prison avec sursis, 3 ans d'interdiction d'exercer une fonction publique et interdiction de port d'une arme soumise à autorisation. Ce fonctionnaire très apprécié pour son expérience en 25 ans de carrière n’avait pas d’antécédents judiciaires.
Madagascar: le retour au pays du Cardinal Désiré Tsarahazana
Un accueil digne de son rang au sein de l’église catholique romaine, c’est ce qu’ont réservé hier les milliers de fidèles catholiques venus un peu partout des régions de Madagascar et qui attendaient le nouveau Cardinal Désiré Tsarahazana à l’aéroport d’Ivato. La Tribune de Madagascar relate cet évènement dans ses colonnes. Depuis Ivato jusqu’à la Nonciature à Ivandry, la joie de la foule l’a accompagné. A cette occasion, le Nonce apostolique, Monseigneur Paolo Rocco Galtieri accompagné des évêques de Madagascar dont Mgr Odon Razanakolona, archevêque d’Antananarivo, ont été les premiers à accueillir le nouveau cardinal, élevé à la pourpre par le Pape François le 28 juin dernier. Les représentants de l’Etat étaient eux aussi présents. Le Chef de l’Etat avec son épouse, et d’autres chefs d’institution comme Rivo Rakotovao. Hery Rajaonarimampianina qui s’est entretenu un bref instant avec le nouveau prélat.
« Mon cœur est rempli d’émotion de vous voir aussi nombreux pour m’accueillir, une joie que je partage car Madagascar a un nouveau Cardinal » (Désiré Tsarahazana)
Président de la Conférence des évêques de Madagascar (CEM) depuis 2012, il a souvent dénoncé les dérives, les manœuvres et faits politiques tant de l’opposition que du régime en place. « Je suis avec ceux qui veulent développer le pays » a-t-il conclu. Un message lancé en direction de la classe politique à l’approche de la prochaine élection présidentielle. L’influence de l’église dans les élections n’est pas négligeable dans le pays, et les politiciens l’ont bien compris.