Air Austral : la cour de Cassation reconnait le statut de victime à David Rocher

Les jugements défavorables à l’ancien pilote d’Air Austral viennent d’être balayés. La cour de Cassation confirme la condamnation de la compagnie réunionnaise pour harcèlement moral et discrimination syndicale. 
Depuis 7 ans, David Rocher, ancien pilote d’Air Austral a engagé un bras de fer avec la compagnie régionale.
En 2007, le plaignant reçoit l’ordre de décoller de Gillot alors que le cyclone Gamède est annoncé. Il doit s’envoler avant que les pistes soient fermées.
L’avion parvient à quitter le sol de La Réunion en violation des règles de sécurité selon lui.
Une affirmation confirmée par de nombreux experts selon les documents évoqués lors des différents procès.
 
Le début du calvaire
 
En 2009, le pilote en conflit ouvert avec sa direction porte plainte pour mise en danger de la vie d’autrui.
A partir de cette date, David Rocher est mis sur la touche avant d’être purement et simplement licencié.
Au fil du temps le travail de sape des avocats et des communicants d’Air Austral est parvenu à ternir l’image de David Rocher et des ex-employés en procès avec l’ancienne direction. Ils n’hésitaient pas à évoquer : « un complot de dépressifs ».  
 
Le pilote plaide sa cause devant la cour de Cassation

Malgré le temps et les jugements défavorables, David Rocher a continué son combat. Aujourd’hui, l’ancien pilote sans travail et ruiné, dans l’impossibilité de se payer un avocat, a été autorisé à titre exceptionnel de plaider sa cause devant la Chambre de révision de la cour de Cassation nous apprend le Journal de l’Ile de La Réunion.
Un pari fou, osé et finalement payant. La chambre a rejeté la demande d’annulation de la condamnation d’Air Austral pour harcèlement moral et discrimination syndicale.

Son statut de victime enfin reconnu
 
L’ancien pilote, lanceur d’alerte, n’est pas encore sorti des arcanes judiciaires et doit attendre le jugement du tribunal correctionnel de Saint-Denis concernant les dommages et intérêts. Cette victoire va lui permettre de relancer la procédure pour licenciement abusif devant le tribunal des prud’hommes.
Bref, le dossier est rouvert.
La facture finale sera de plusieurs millions d’Euros. Une consolation bien maigre au regard de la reconnaissance de sa qualité enfin reconnue de victime…