Arrivé à La Réunion avec un faux motif impérieux, un passager belge est jugé en comparution immédiate

L'aéroport Roland Garros à La Réunion.

Il sera ce vendredi 19 février devant le tribunal correctionnel. Interpellé hier matin à l’aéroport de Gillot avec un faux motif impérieux, un passager belge est jugé en comparution immédiate. Agé d'une trentaine d'années, il encourt trois ans de prison et 45 000 euros d’amende.

C’est un voyage qui pourrait lui couter très cher. Un passager belge arrivé à La Réunion, hier, jeudi, a été interpellé avec un faux motif impérieux. Il est, ce vendredi 19 février, devant le tribunal correctionnel pour faux et usage de faux. Le procureur a requis quatre mois de prison avec sursis et 1 000 euros d’amende.

Jusqu'à trois ans de prison et 45 000 euros d'amende

Agé d'une trentaine d'années, le voyageur encourt trois ans de prison et 45 000 euros d’amende. Depuis le 28 janvier, les voyageurs doivent obligatoire présenté un motif impérieux pour voyager entre La Réunion et l'Hexagone.

Le passager belge a atterri à l’aéroport Roland Garros, jeudi matin. Arrivé à la Police aux Frontières, il a présenté un contrat de travail. Les policiers ont alors appelé l’employeur pour vérifier, mais ce dernier ne connaissait pas le passager belge. L'homme a reconnu être en possession d'un faux document. Il a été placé en garde à vue dans les locaux de la Police aux Frontières à Gillot et y a passé la nuit.

Faux et usage de faux

Il sera déféré ce matin. S’il ne demande pas de délais pour préparer sa défense, il sera jugé en comparution immédiate cet après-midi pour faux et usage de faux. Il a reconnu les faits en expliquant avoir voulu rejoindre une copine à La Réunion. Il espérait aussi y trouver du travail.

Renforcement des contrôles des motifs impérieux

Hier, le préfet de La Réunion, a annoncé que les contrôles des motifs impérieux seraient renforcés à l'aéroport. A partir du 27 février, chaque voyageur, quelque soit sa destination, notre île ou l'Hexagone devra faire une demande en ligne sur le site de la préfecture, six jours avant le départ. Les justificatifs seront vérifiés par les services de l'Etat.

Les motifs impérieux ont été mis en place le 28 janvier, après l’apparition de premiers cas de variants du coronavirus dans l’île. Depuis plusieurs semaines, le contrôle de ces motifs est critiqué, les pièces justificatives pouvant parfois être falsifiées. Jusqu’à présent, plusieurs voyageurs avaient écopé d’une amende de 135 euros pour non-respect de l’arrêté préfectoral imposant le motif impérieux.