Dès le premier jour d'audience, la plaignante a semé le doute dans l'esprit des jurés en ne répondant pas à la question du président de la cour d'assises de La Réunion : « Madame avez-vous clairement repoussé Jean-René ? ». L'absence de réponse a ouvert la porte aux avocats de la défense. Les conseils ont insisté sur ce point essentiel en droit. Le doute doit bénéficier à l'accusé et dans ce dossier, les zones d'ombre sont nombreuses. La « victime » a reconnu qu'elle vendait ses charmes occasionnellement aux célibataires du secteur pour arrondir ses fins de mois. Elle a également admis qu'elle avait porté plainte, sur les conseils d'une amie et de sa fille. Enfin, l'examen du gynécologue ne démontre pas de lésions dus à un rapport non consenti...
Trop de zones d'ombres
L'avocat général a tenté de défendre la position de l'accusation en soulignant les mensonges des accusés. Ce réquisitoire de près d'une heure n'a pas convaincu les jurés. Ils ont suivi la ligne de défense des deux hommes assis face à eux. Maladroits, empruntés, des figures de coupables idéales, Joseph et Jean-René ont toujours défendu une seule et même version quand l'accusatrice hésitait, changeait... Le procureur a essayé de justifier ces errements en soulignant que l'affaire date de Février 2011...
Finalement après deux jours d'audience, les deux accusés ont été acquittés...