Des barrages, des soutiens et de la détermination, malgré des annonces de baisse des prix des carburant ce lundi 26 novembre. La Réunion reste paralysée, alors que le mouvement des Gilets Jaunes attend la ministre des Outre-mer, Annick Girardin, mercredi.
Près de quarante barrages étaient en place partout dans l’île ce lundi. Alors que les autorités espéraient un “retour à la vie normale”, les Gilets Jaunes ont durci le ton au dixième jour de la mobilisation.
Au fil de la journée, de nombreuses communes telles que Saint-Denis, Le Port ou encore la Possession ont décidé de fermer à nouveau leurs services municipaux. Les services de bus se sont aussi arrêtés en cours de matinée, contraints de rentrer aux dépôts face à la multiplication des barrages sur tout le territoire. Dans l'Est, des Gilets Jaunes ont également fait fermer des administrations.
Dès 6 heures du matin, la ministre des Outre-mer espérait pourtant calmer la grogne en affirmant qu'elle ferait plusieurs annonces dans le domaine de l'emploi et sur le coût de la vie, lors de son déplacement, mercredi à La Réunion. Elle annonçait avoir demandé au préfet de La Réunion que soit revu dès à présent à la baisse le prix du carburant. Le prix maximal des carburants est en effet fixé chaque mois par le préfet. Il s'agit donc d'une anticipation de quelques jours puisque ce prix devait de toute façon "évoluer" au 1er décembre.
Vers 18 heures, le préfet a d'ailleurs publié un communiqué pour annoncer que la baisse du prix des carburants et du gaz annoncée par la ministre entrera en vigueur non pas le 1er décembre mais dès demain, mardi 27 novembre. Le sans-plomb s'affichera à la pompe à 1,43 centimes le litre, soit 13 centimes de moins que le prix actuel. Le gazole baissera de 7 centimes, un litre coûtera ainsi 1,21 centimes d'euros. La bouteille de gaz perd 1,33 centimes, elle passe ainsi de 18,75 € à 17,42 €.
Ces dernières annonces, calmeront-elles la contestation sociale ? Rien n’est moins sur. De plus en plus de professions se disent solidaires du mouvement. Dans l’après-midi, l’intersyndicale du BTP a appelé à renforcer le soutien au mouvement des Gilets Jaunes.
Au Port-Est, la CGTR Port et Docks a réagi à cette crise qui secoue La Réunion. Les dockers expliquent qu'ils ne sont pas dans le mouvement car les gilets jaunes ne souhaitent pas de présence syndicale. Pour autant, la CGTR Port et Docks affirme soutenir le mouvement et se dit prête à prendre le relais des gilets jaunes, si ceux-ci sont délogés du Port Est par les forces de l'ordre. La CGTR Port et Docks explique qu'elle pourrait prendre le relais en ne reprenant pas le travail.
Les pêcheurs ont aussi décidé de soutenir le mouvement. Regardez le reportage de Réunion La1ère:
Ce lundi soir, le "collectif des entrepreneurs réunionnais à la reprise d’activités à la Réunion" estiment à 100 000 le nombre de journées de travail perdues chaque jour pour les salariés et les entrepreneurs. 250 entrepreneurs ont décidé de porter plainte contre l’Etat. Cette décision a été prise alors que cet après-midi, des acteurs économiques étaient invités à la préfecture pour trouver des solutions.
A l’issu de ce rendez-vous, le préfet a annoncé les premières mesures d’urgence d’accompagnement de l’économie. Parmi elles : une procédure accélérée de traitement des demandes d'activité partielle a été déployée, une fiscalité des entreprises étudiée au cas par cas, un échéancier possible pour les cotisations d’octobre, les banques devront aussi examiner avec bienveillance les dossiers. (Le détail dans notre article en cliquant ici).
Ce lundi soir, les Gilets Jaunes attendent de pied ferme l’arrivée de la ministre des Outre-mer. Annick Girardin, mercredi matin. Elle entend se rendre sur les barrages de l’île pour “écouter les revendications et dialoguer avec les Réunionnais”. D’ici là, les écoles, établissements scolaires, et université resteront fermés demain, mardi. De nombreux services communaux ont aussi prévenu de leur fermeture. Pour un jour encore, La Réunion sera au point mort.
Barrages et paralysie
Très tôt, les premiers barrages ont été dressés aux quatre coins de l’île. Le recteur et la préfecture annonçaient une ouverture des établissements scolaires pour les personnels et enseignants. Face au blocage très rapide du réseau routier par les Gilets Jaunes, de nombreux syndicats enseignants ont dénoncé “l’incompétence” du recteur fortement critiqué.Au fil de la journée, de nombreuses communes telles que Saint-Denis, Le Port ou encore la Possession ont décidé de fermer à nouveau leurs services municipaux. Les services de bus se sont aussi arrêtés en cours de matinée, contraints de rentrer aux dépôts face à la multiplication des barrages sur tout le territoire. Dans l'Est, des Gilets Jaunes ont également fait fermer des administrations.
Une baisse des prix des carburants dès mardi
Dès 6 heures du matin, la ministre des Outre-mer espérait pourtant calmer la grogne en affirmant qu'elle ferait plusieurs annonces dans le domaine de l'emploi et sur le coût de la vie, lors de son déplacement, mercredi à La Réunion. Elle annonçait avoir demandé au préfet de La Réunion que soit revu dès à présent à la baisse le prix du carburant. Le prix maximal des carburants est en effet fixé chaque mois par le préfet. Il s'agit donc d'une anticipation de quelques jours puisque ce prix devait de toute façon "évoluer" au 1er décembre.Vers 18 heures, le préfet a d'ailleurs publié un communiqué pour annoncer que la baisse du prix des carburants et du gaz annoncée par la ministre entrera en vigueur non pas le 1er décembre mais dès demain, mardi 27 novembre. Le sans-plomb s'affichera à la pompe à 1,43 centimes le litre, soit 13 centimes de moins que le prix actuel. Le gazole baissera de 7 centimes, un litre coûtera ainsi 1,21 centimes d'euros. La bouteille de gaz perd 1,33 centimes, elle passe ainsi de 18,75 € à 17,42 €.
Les soutiens dans le bâtiment et au Port
Ces dernières annonces, calmeront-elles la contestation sociale ? Rien n’est moins sur. De plus en plus de professions se disent solidaires du mouvement. Dans l’après-midi, l’intersyndicale du BTP a appelé à renforcer le soutien au mouvement des Gilets Jaunes.Au Port-Est, la CGTR Port et Docks a réagi à cette crise qui secoue La Réunion. Les dockers expliquent qu'ils ne sont pas dans le mouvement car les gilets jaunes ne souhaitent pas de présence syndicale. Pour autant, la CGTR Port et Docks affirme soutenir le mouvement et se dit prête à prendre le relais des gilets jaunes, si ceux-ci sont délogés du Port Est par les forces de l'ordre. La CGTR Port et Docks explique qu'elle pourrait prendre le relais en ne reprenant pas le travail.
Les pêcheurs ont aussi décidé de soutenir le mouvement. Regardez le reportage de Réunion La1ère:
L’économie en souffrance : annonces et plainte
L’île est à l’arrêt depuis dix jours. Les planteurs perdent des milliers de tonnes de cannes, les agriculteurs perdent leurs productions, les éleveurs voient mourir des bêtes. Toute l’économie de La Réunion est au point mort et les dégâts vont se chiffrer en millions d’euros.Ce lundi soir, le "collectif des entrepreneurs réunionnais à la reprise d’activités à la Réunion" estiment à 100 000 le nombre de journées de travail perdues chaque jour pour les salariés et les entrepreneurs. 250 entrepreneurs ont décidé de porter plainte contre l’Etat. Cette décision a été prise alors que cet après-midi, des acteurs économiques étaient invités à la préfecture pour trouver des solutions.
A l’issu de ce rendez-vous, le préfet a annoncé les premières mesures d’urgence d’accompagnement de l’économie. Parmi elles : une procédure accélérée de traitement des demandes d'activité partielle a été déployée, une fiscalité des entreprises étudiée au cas par cas, un échéancier possible pour les cotisations d’octobre, les banques devront aussi examiner avec bienveillance les dossiers. (Le détail dans notre article en cliquant ici).