Nouveau "sit-in" des étudiants en carrières sanitaires et sociales à la Région. Ils ont été reçus à la Pyramide inversée peu après midi. Une réunion avortée et marquée par l'absence du Président de la Région, Didier Robert.
Gaëlle Malet, Rahabia Issa et Lise Hourdel•
Des étudiants excédés et toujours inquiets de leur avenir. Une délégation a été de nouveau reçue à la Région. Une énième table ronde pour tenter de trouver une solution au désengagement financier de la Région pour aider ces jeunes à réaliser leur formation dans l'Hexagone. Un nouveau dispositif de la Région devrait voir le jour, d'ici la semaine prochaine. En attendant, étudiants et parents restent mobilisés. Ils ont organisé un sit-in depuis 14 heures et occupent une salle de réunion.
Sollicitation de toutes les Régions de France
Depuis le début de la semaine, la Région Réunion et l'Etat ne cessent de se renvoyer la balle concernant la prise en charge des aides destinées à ces étudiants.
Dans un courrier destiné au Préfet, la Région rappelle qu' "il n'est pas nécessaire d'obtenir l'accord de la Région Réunion pour activer et libérer la part de l'Etat". Pour avancer sur le dossier, le Président de la Région, Didier Robert qui n'a pas assisté à la réunion de ce midi, a sollicité toutes les Régions de France. Le but: savoir s'il est possible de cumuler le PMFP, "Passeport pour la mobilité de la formation professionnelle" et une bourse sanitaire prodiguée par une région métropolitaine. En attendant ce supplément d'information, la Région n'entend pas "suppléer éternellement aux carences de l'Etat".
Fin de la bourse régionale
Au début du mois, les étudiants qui s'apprêtent à réaliser leur formation carrières sanitaires et sociales dans l'Hexagone apprennent avec stupeur la suppression de leur bourse régionale. Conséquence directe : ils ne toucheront plus, les quelques 700 euros mensuels, ni les 800 euros d’installation jusque-là attribués.
La Région Réunion avait acté cette décision en décembre dernier, réduisant ainsi, de près de 70% les crédits pour la formation professionnelle. La faute à la baisse des dotations du gouvernement, dit-elle. De 39 millions, elles sont passées à 11 millions d’euros. Pris de court, une quarantaine d'étudiants, non-boursiers, se retrouvaient donc en difficultés et voyaient pour certains leur avenir compromis.