Cette saison des baleines à La Réunion est exceptionnelle : "On va exploser tous les scores"

500 baleines observées aux larges des côtés réunionnaises en 2023, un record.
Tout autour de l'île, elles sont là : les baleines cette année 2023, sont bien au rendez-vous, et en nombre ! Depuis le début de la saison, 160 individus différents ont déjà été identifiés. Pour l'association Globice Réunion, on se dirige vers une année record en terme de fréquentation de nos côtes par ces cétacés.

La saison des baleines 2023 battra-t-elle le record des 430 individus comptabilisés à La Réunion en 2022 ? C'est en tout cas en bonne voie, selon les scientifiques de l'association Globice. 

A la mi-juillet, 160 nageoires caudales différentes avaient déjà été observées au large de nos côtes. 

"On va exploser tous les scores je pense, c'est vraiment une super année pour nous"

Jean-Marc Gancille, chargé de la communication chez Globice Réunion

Trois fois moins de baleines à la même époque l'an dernier

L'an dernier à la même date, c'était "trois fois moins", d'après Jean-Marc Gancille, responsable de la communication chez Globice Réunion. 

Pour rappel, c'est par leur caudale, unique à chaque individu, que les scientifiques identifient les baleines qui nous rendent visite. C'est ainsi qu'ils savent que moins de 3% des baleines déjà observées à La Réunion reviennent le long de notre littoral. 

Une saison "extraordinaire"

La première baleine à bosse de la saison à La Réunion, précoce, avait été signalée à la mi-mai. 

"On s'attendait à ce que la saison soit bonne, mais on est vraiment surpris par son caractère extraordinaire. On a énormément de signalements et d'observations" 

Jean-Marc Gancille, chargé de la communication chez Globice

Le résultat des actions de conservation

Pour l'association, voir autant de baleines près de chez nous cette année est une vraie satisfaction, preuve que "par les actions de conservation de l'espèce, dont le fait de ne plus chasser ces animaux, les populations se sont reconstituées", souligne Jean-Marc Gancille. 

"Par rapport à notre travail scientifique, le fait d'avoir énormément d'animaux nous amène à approfondir les connaissances"

Jean-Marc Gancille, chargé de la communication chez Globice Réunion

Une approche et une observation respectueuses

Pour les scientifiques, la migration des baleines dans l'océan Indien et leur nombre dépend en partie de la quantité disponible de nourriture en Antarctique : plus elles ont à manger, plus elles sont capables de migrer vers chez nous. 

Néanmoins, qui dit plus de baleines, dit aussi plus de risques d'accidents. C'est pourquoi il est plus que jamais nécessaire de respecter la charte d'approche et d'observations de ces cétacés qui viennent se reposer et mettre bas sous nos latitudes.