Le Comité interministériel de performance et de la modernisation de l'offre de soins hospitaliers a validé hier soir, mercredi 31 janvier, les propositions formulées par la direction du CHU de La Réunion. Un soutien financier a été obtenu et les contreparties actées.
L’examen de la situation du CHU de La Réunion a duré près de 3 heures, hier, au ministère des Solidarités et de la Santé. Au final, le Copermo a rendu une décision favorable pour le soutien au financement du bâtiment central du site de Saint-Pierre et pour le plan de retour à l’équilibre, présenté par la direction de l’établissement.
Une aide nationale à l’investissement, de 50 millions d’euros, a été annoncée par la ministre des Solidarités et de la Santé. Elle devrait être principalement dédiée au bâtiment central du CHU Sud. En août dernier, lors de sa visite dans l’île, Agnès Buzyn avait déjà annoncé un soutien financier exceptionnel au fonctionnement de 50 millions d’euros, sur 4 ans.
Que prévoit le plan de retour à l'équilibre ?
Concernant le plan de retour à l’équilibre, Lionel Calenge, le directeur du CHU de La Réunion, s’est engagé à réaliser 30 millions d’euros d’économies sur 5 ans, selon le site internet Hospimedia, qui a recueilli les déclarations de l’adjoint du directeur, Patrick Gras. 11 millions concerneraient la masse salariale. 155 postes devraient ainsi être supprimés, parmi lesquels 6 médicaux, mais aussi des soignants, comme des infirmiers, des aides-soignants et des agents des services hospitaliers. Dans les faits, ce sont principalement les départs en retraite qui ne seraient pas remplacés, mais certains contrats pourraient également ne pas être renouvelés.
Autres postes d’économie, selon Hospimédia, les dépenses médicales à hauteur de 9,7 millions d’euros, les dépenses hôtelières et générales pour 6 millions d’euros et les recettes pour 4 millions d’euros.
S’agissant de l’Hôpital de Cilaos, la direction a proposé la fermeture de 15 lits d’hospitalisation, maintenant tout de même une offre de soins. L’établissement serait alors reconverti en « Maison Multidisciplinaire de Santé ». Ce projet fait grincer des dents dans le cirque. Son maire, Paul Franco Techer, y est fortement opposé, et avec lui les habitants, ainsi que plusieurs élus. « C’est un scandale », a-t-il déclaré, en appelant à la mobilisation de la population et des acteurs de la santé notamment.
La réaction de Paul Franco Techer, le maire de Cilaos, au micro de Laurent Pirotte, Laurent Josse et Alix Catherine.
La concertation au coeur de la mise en oeuvre du plan
Le Comité interministériel a dit, lors de l’échange d’hier soir, rester attentif quant au respect des engagements pris par la direction du CHU de La Réunion, affirmant que son soutien ne saurait à lui seul résoudre les difficultés financières majeures auxquelles l’établissement est confronté.
Sous l’égide de la direction du CHU, l’ARS assure, dans un communiqué, que la communauté médicale et les représentants du personnel seront sollicités sur les grands choix stratégiques comme sur les étapes de mise en œuvre du plan.
Les syndicats restent opposés
Malgré la volonté affichée par la direction de mettre en œuvre ce plan avec « méthode et concertation », les syndicats ne sont pas convaincus par les mesures désormais validées par le Copermo. Ce matin, Force Ouvrière et la CFDT ont déposé un préavis de grève conjoint pour le 7 février prochain. Rappelons que mardi 30 janvier, 34 médecins ont également proposé leur démission de leurs fonctions de chefs de service et chefs de pôle en protestation. Ce matin, au lendemain du Copermo, leur détermination semblait intacte.
Les réactions des syndicats recueillies par Nathalie Rougeau et Philippe Hoareau.
Une aide nationale à l’investissement, de 50 millions d’euros, a été annoncée par la ministre des Solidarités et de la Santé. Elle devrait être principalement dédiée au bâtiment central du CHU Sud. En août dernier, lors de sa visite dans l’île, Agnès Buzyn avait déjà annoncé un soutien financier exceptionnel au fonctionnement de 50 millions d’euros, sur 4 ans.
Que prévoit le plan de retour à l'équilibre ?
Concernant le plan de retour à l’équilibre, Lionel Calenge, le directeur du CHU de La Réunion, s’est engagé à réaliser 30 millions d’euros d’économies sur 5 ans, selon le site internet Hospimedia, qui a recueilli les déclarations de l’adjoint du directeur, Patrick Gras. 11 millions concerneraient la masse salariale. 155 postes devraient ainsi être supprimés, parmi lesquels 6 médicaux, mais aussi des soignants, comme des infirmiers, des aides-soignants et des agents des services hospitaliers. Dans les faits, ce sont principalement les départs en retraite qui ne seraient pas remplacés, mais certains contrats pourraient également ne pas être renouvelés.
Autres postes d’économie, selon Hospimédia, les dépenses médicales à hauteur de 9,7 millions d’euros, les dépenses hôtelières et générales pour 6 millions d’euros et les recettes pour 4 millions d’euros.
S’agissant de l’Hôpital de Cilaos, la direction a proposé la fermeture de 15 lits d’hospitalisation, maintenant tout de même une offre de soins. L’établissement serait alors reconverti en « Maison Multidisciplinaire de Santé ». Ce projet fait grincer des dents dans le cirque. Son maire, Paul Franco Techer, y est fortement opposé, et avec lui les habitants, ainsi que plusieurs élus. « C’est un scandale », a-t-il déclaré, en appelant à la mobilisation de la population et des acteurs de la santé notamment.
La réaction de Paul Franco Techer, le maire de Cilaos, au micro de Laurent Pirotte, Laurent Josse et Alix Catherine.
Interview
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La concertation au coeur de la mise en oeuvre du plan
Le Comité interministériel a dit, lors de l’échange d’hier soir, rester attentif quant au respect des engagements pris par la direction du CHU de La Réunion, affirmant que son soutien ne saurait à lui seul résoudre les difficultés financières majeures auxquelles l’établissement est confronté.
Sous l’égide de la direction du CHU, l’ARS assure, dans un communiqué, que la communauté médicale et les représentants du personnel seront sollicités sur les grands choix stratégiques comme sur les étapes de mise en œuvre du plan.
Les syndicats restent opposés
Malgré la volonté affichée par la direction de mettre en œuvre ce plan avec « méthode et concertation », les syndicats ne sont pas convaincus par les mesures désormais validées par le Copermo. Ce matin, Force Ouvrière et la CFDT ont déposé un préavis de grève conjoint pour le 7 février prochain. Rappelons que mardi 30 janvier, 34 médecins ont également proposé leur démission de leurs fonctions de chefs de service et chefs de pôle en protestation. Ce matin, au lendemain du Copermo, leur détermination semblait intacte.
Les réactions des syndicats recueillies par Nathalie Rougeau et Philippe Hoareau.
Reportage
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