Lundi a débuté la 24e session de la commission de l'océan Indien concernant la pêche aux thons albacore, germon, big-eye et listao (bonite à dos rayé). Ces espèces sont surpêchées et, au moins, deux sont menacées d'extinction à court terme. Il va être question de quotas.
Toute la semaine, les états membres de la Commission de l'océan Indien discutent des mesures urgentes à prendre pour préserver la pêche du thon dans notre région. Avec la mise en service des thoniers senneurs, la multiplication des palangriers en provenance d'Indonésie et de leurs bateaux usines, plus ou moins déclarés, la ressource halieutique est en danger.
Les études des organismes, officiels, spécialisés dans la protection des océans démontrent toutes que la pression de pêche doit être régulée sous peine de voir des espèces disparaître. L'albacore et le big eye sont les plus menacés, mais il est urgent de se préoccuper de l'avenir la bonite listao (appelée improprement thon) et du germon (thon blanc).
Les premiers lanceurs d'alerte, sur ce sujet sensible, furent les importateurs et revendeurs britanniques qui travaillent avec les supermarchés européens. Dès 2015, ils demandaient à la COI de mettre en place des quotas pour préserver la ressource. Cette demande restant sans effet, ils ont réduit leurs commandes de 40% deux ans plus tard.
Aujourd'hui, Le Mauricien note les inquiétudes du gouvernement mauricien avec l'ouverture de cette téléconférence (Covid-19 oblige). Le site d'information évoque le danger pour l'emploi sur le "seafood hub". Il est question de 4 000 disparitions de postes si des restrictions drastiques sont adoptées.
Pourtant, au regard des dernières études, il semble difficile d'envisager une demie mesure.
Les stocks "d'albac" sont sous le seuil critique d'extinction depuis 2015, le "thon obèse" est passé en zone orange l'an dernier. Le listao et le germon font de la résistance.
La question est : combien de temps ?
La pression deviendra insupportable sur la bonite à ventre rayée et le thon blanc, avec l'amenuisement des captures de "thon gros yeux" et "thon jaune" (en créole).
Le dernier rapport de 2019 de la 21ème session du Groupe de travail de la CTOI sur les thons tropicaux est difficile à lire, mais précis. Le rouge permet d'attirer l'œil sur les urgences absolues et le orange sur les préoccupations immédiates. Ce document, commandé par l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture, est une base de travail solide.
Les deux espèces les moins menacées se rapprochent dangereusement des zones d'alerte.
L'illustration, d'un magazine populaire en France, avec la photo d'un petit pêcheur mauricien rentrant avec des thons, dans son canot n'illustre pas l'urgence de réglementer de la pêche dans l'océan Indien. Le cliché est joli, mais totalement or sujet. La petite pêche n'est pas en question, mais la pêche industrielle, oui !...
Les études des organismes, officiels, spécialisés dans la protection des océans démontrent toutes que la pression de pêche doit être régulée sous peine de voir des espèces disparaître. L'albacore et le big eye sont les plus menacés, mais il est urgent de se préoccuper de l'avenir la bonite listao (appelée improprement thon) et du germon (thon blanc).
L'avenir du thon albacore est dans le rouge depuis 5 ans
Les premiers lanceurs d'alerte, sur ce sujet sensible, furent les importateurs et revendeurs britanniques qui travaillent avec les supermarchés européens. Dès 2015, ils demandaient à la COI de mettre en place des quotas pour préserver la ressource. Cette demande restant sans effet, ils ont réduit leurs commandes de 40% deux ans plus tard.
Aujourd'hui, Le Mauricien note les inquiétudes du gouvernement mauricien avec l'ouverture de cette téléconférence (Covid-19 oblige). Le site d'information évoque le danger pour l'emploi sur le "seafood hub". Il est question de 4 000 disparitions de postes si des restrictions drastiques sont adoptées.
Pourtant, au regard des dernières études, il semble difficile d'envisager une demie mesure.
Un rapport commandé par les Nations unies
Les stocks "d'albac" sont sous le seuil critique d'extinction depuis 2015, le "thon obèse" est passé en zone orange l'an dernier. Le listao et le germon font de la résistance.
La question est : combien de temps ?
La pression deviendra insupportable sur la bonite à ventre rayée et le thon blanc, avec l'amenuisement des captures de "thon gros yeux" et "thon jaune" (en créole).
Le dernier rapport de 2019 de la 21ème session du Groupe de travail de la CTOI sur les thons tropicaux est difficile à lire, mais précis. Le rouge permet d'attirer l'œil sur les urgences absolues et le orange sur les préoccupations immédiates. Ce document, commandé par l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture, est une base de travail solide.
Les deux espèces les moins menacées se rapprochent dangereusement des zones d'alerte.
La commission des pêches devrait instaurer des quotas
L'illustration, d'un magazine populaire en France, avec la photo d'un petit pêcheur mauricien rentrant avec des thons, dans son canot n'illustre pas l'urgence de réglementer de la pêche dans l'océan Indien. Le cliché est joli, mais totalement or sujet. La petite pêche n'est pas en question, mais la pêche industrielle, oui !...