Dans un communiqué, paru la nuit dernière, l’usinier Téréos indique que "grâce à l’engagement des ministres, une solution a été proposée permettant de garantir le maintien du prix de la canne de référence à 40.07 euros sur la période 2022-2027."
L’industriel se dit donc "prêt à poursuivre les échanges dès ce jour pour parvenir à un accord acceptable."
Du côté des planteurs, si l’usinier y trouve son compte, c’est la question de l’achat de la canne aux planteurs qui doit être solutionnée.
Le reportage de Réunion La 1ère :
Une campagne sucrière aux allures d’Ouroboros
En effet, pour Dominique Clain président du syndicat agricole UPNA, le maintien du prix de la tonne de canne par l’Etat, pour l’usinier, pourrait effectivement faire avancer les discussions en vue de la signature de la convention canne.
Mais l’industriel doit aussi mettre de l’eau dans son vin et accepter les demandes des planteurs, notamment quant à l’achat de la tonne de canne.
Car, actuellement, le point de richesse doit être de 13.8 pour atteindre les 40.07 euros. Or, avec la mécanisation des récoltes, la canne perd en richesse lors de la coupe. Les planteurs peinent donc à atteindre les 13.8 de richesse, et à la fin de l’année, certains se retrouvent endettés car ils doivent rembourser le différentiel à l’usinier.
Ainsi, Dominique Clain, président du syndicat agricole UPNA, rappelle la revendication des planteurs pour la prochaine convention canne. Ils demandent à l’usinier d’accepter un prix minimum de 31 euros la tonne de canne, sans retenue en fin d’année sur le différentiel.
Avant la concertation annoncée du mardi 12 juillet, une nouvelle rencontre est prévue cet après-midi à 15h, en Préfecture, avec le cabinet du ministre de l’Intérieur.
Les planteurs se disent satisfaits, au tour de Téréos d'être reçu par le cabinet du ministre
A l'issue de la rencontre avec les représentants du ministre de l'Intérieur cet après-midi, les planteurs se disent satisfaits des échanges.
Ils ont notamment fait des propositions sur la canne longue machine, avec des garanties, et un meilleur partage des richesses. Les planteurs se disent prêts à faire des efforts pour que la convention canne soit signée.
La balle est à présent dans le camp de Téréos. L'usinier sera reçu par le cabinet du ministre dans les prochaines heures. Les propositions des syndicats de planteurs lui seront soumises. Si Téréos accepte, la campagne sucrière pourrait finalement démarrer.
Du rififi à la plateforme de Ravine Glissante
En marge de cette rencontre, une cinquantaine de planteurs, dont Dominique Clain, de l’UPNA, se sont retrouvés ce matin à la plateforme sucrière de Ravine Glissante pour une concertation.
Selon Dominique Clain, les vigiles de l’usinier leur ont interdit l’accès au site ce qui a conduit à une montée de tension. Une bagarre s’en est suivie.
Les forces de l’ordre sont actuellement sur place.