Les planteurs restent mobilisés ce lundi. La semaine dernière, plusieurs actions ont été menées par les agriculteurs, sans succès. Ce matin, le rendez-vous était donné dès 8h30 devant la préfecture.
Une réunion prévue demain au CTICS
"Dès lundi, nous passons à une autre étape" écrivait hier Dominique Gigan sur les réseaux sociaux. Une mobilisation "en mode grillade". Un pique-nique est en effet organisé afin de décider des actions à mener, dans l’attente de la réunion prévue demain à 10h au CTICS. Une réunion entre les planteurs, les usiniers, Albioma et la préfecture.
Sur place, le député Frédéric Maillot et Serge Hoarau, vice-président du Département délégué à l'agriculture ont pris la parole. Ce dernier, qui se dit très inquiet pour les négociations sur la convention canne qui piétine, a souligné l’importance de la réunion de demain. Une réunion "déterminante. Il faut que l’usinier comprenne qu’il doit donner un coup de main aux planteurs s’il veut continuer à exister. Le planteur, fo li mette ensemble" a soutenu Serge Hoarau.
Re(voir) l'intervention en direct de Guillaume Sellier, président des Jeunes Agriculteurs :
A quelques jours du début de la campagne sucrière, les planteurs sont déterminés. "A chaque réunion, on dit que la canne c’est le passé et l’avenir de La Réunion. C’est la première source d’énergie renouvelable. Tout ce qui se fait autour, ne redescend pas vers nous" souligne Pierre-Emmanuel Thonon, vice-président du CPCS, Comité Paritaire Interprofessionnel de la Canne à Sucre.
"Il faut trouver une solution"
"On a eu des échanges avec Albioma, les rhumiers, tout le monde est prêt à mettre la main à la poche. Dès cette semaine, à l’issue de la réunion de demain, on va en proposer une autre en mettant Albioma autour de la table pour qu’ils puissent négocier avec nous. Albioma a besoin de la fibre, de la bagasse. Tereos a besoin du sucre, nous on a besoin de livrer la canne. Il faut trouver une solution" ajoute Pierre-Emmanuel Thonon.
Il faut qu’ils se rendent compte que la convention canne 2022-2027 est un tournant indispensable pour la filière, sinon on va dans une fosse.
Pierre-Emmanuel Thonon, vice-président du CPCS, Comité Paritaire Interprofessionnel de la Canne à Sucre
Dans l’après-midi, les planteurs devraient récupérer leurs tracteurs devant le CTICS à la Providence, avant de les poster devant la préfecture.
Le reportage de Réunion La 1ère :