Coronavirus : exode à Tananarive

Avant l'annonce du confinement de Tananarive, Madagascar a vécu les mêmes scènes qu'en France et en Italie. Des milliers de personnes ont décidé de quitter la capitale précipitamment. Les familles se sont entassées dans les camions, les voitures, les taxis-brousse avec leurs valises. 
Ce ne sont pas dans des TGV, mais dans des camions, des taxis-brousse, des bus, des voitures d'un autre temps que des milliers de familles malgaches se sont entassées, ce dimanche 22 mars 2020, pour fuir Antananarivo, juste avant les annonces présidentielles.

La rumeur avait déjà couru dans la population, personne ne savait réellement qu'elles seraient les décisions, mais l'annonce du confinement devenait inévitable. L'Express de Madagascar a rencontré les fuyards, ces personnes qui vivent dans la capitale, mais sont originaires de villages en brousse : "Nous allons rentrer chez nous, car nous avons peur du coronavirus. Nos parents nous ont demandé de revenir, vu qu'il n'y aura pas de cours pendant quinze jours".
 

Uniquement, trois régions confinées pour l'instant


Les sociétés de transport en commun n'ont plus une place de disponible jusqu'à mercredi, expliquait l'un des responsables, dimanche. Inutile de préciser que désormais, celle-ci sont obsolètes. L'état d'urgence a été déclaré pour les quinze prochains jours dans les villes d'Antananarivo, de Toamasina et dans la région d'Analamanga. Il est interdit de circuler, de sortir. Le confinement est total. 

Pour ces trois régions, seuls les camions qui transportent de la marchandise ont le droit de circuler. Des brigades spéciales patrouillent pour faire respecter le confinement. Les contrevenants sont arrêtés et verbalisés. 
Ces mesures très strictes pourraient s'étendre à toute la Grande île, rapidement, en fonction de l'évolution la propagation du virus. Malheureusement, le passé nous a appri qu'à Madagascar, les épidémies deviennent pandémie très rapidement. La promiscuité s'impose dans les pays pauvres.