Cyclone Freddy : peu de dégâts dans l'ensemble, l'agriculture réunionnaise s'en tire plutôt bien

Les salades et les brèdes ont souffert de déchirures pendant le passage de Freddy, et devraient se faire plus rare sur les étals les prochains jours. (Photo d'archives)
Au lendemain du passage du cyclone tropical intense Freddy au plus près de La Réunion à environ 190km de l'île dans la nuit de lundi à mardi, la Chambre d'agriculture a fait le point sur les dégâts constatés sur les exploitations. Le vent a causé quelques pertes localisées, sur les mangues dans l'ouest, ou encore sur les laitues et les brèdes.

Freddy a été, comme prévu, un cyclone de vent plutôt que de pluie. Sur l'ensemble de l'île, les agriculteurs ont donc essuyé des dégâts liés aux fortes rafales, mais, "ce phénomène météorologique n’a pas apporté de pluie, voire peu par rapport aux zones qui étaient en déficit hydrique depuis plusieurs mois", souligne la Chambre d'agriculture de La Réunion, qui a publié ce mardi en fin d'après-midi un bilan des dégâts après le passage du système. 

Les laitues et brèdes déchirés 

Concernant les fruits et les légumes, "les dégâts apparaissent principalement sur les productions à cycle très court (laitue, brèdes,…)", observe la Chambre d'agriculture. En effet, sur ces légumes, le vent a causé des déchirures au niveau des feuilles, qui les rendent invendables, selon la Chambre. 

Les mangues elles, ont souffert dans l'ouest : les dernières de la saison sont, pour beaucoup, tombées au sol dans le secteur de Saint-Paul, occasionnant une lourde perte pour les producteurs du secteur. 

Des bâches perdues 

Tout comme les laitues et brèdes, fragiles, les fleurs ont aussi souffert de la violence du vent, qui d'ailleurs était encore constatée ce mardi après-midi par endroits. Des dégâts ont été relevés par la Chambre d'agriculture surtout "dans les Hauts du Sud et sur le secteur de Dos D’âne (Hauts de La Possession)". 

Dans les hauts de Saint-Joseph, des agriculteurs cultivant sous serres ont déploré la perte de leurs bâches face à la force des vents.

Du côté de la canne à sucre, rien à signaler. "Ce que retiennent les planteurs, c’est l’absence de pluie
liée à ce phénomène", précise la Chambre d'agriculture.

Aucune perte dans les élevages 

Enfin, au niveau des élevages, "aucune perte n'est à déplorer sur l'ensemble de l'île", mais des prairies ont été inondées à la Plaine-des-Cafres, plus précisément vers Piton de l'eau. "Mais cette situation d’excès d’eau pourrait se résorber rapidement", rassure l'organisme consulaire.