Enjeux de la chaîne logistique maritime à La Réunion, le ministre de l’Intérieur aborde trois grands axes

Le ministre de l'Intérieur rencontre les acteurs de la chaîne logistique maritime
Dernier grand rendez-vous de sa visite à La Réunion, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a rencontré les acteurs de la chaîne logistique maritime ce samedi 9 juillet au Port. Transporteurs, transitaires et importateurs assis autour d’une table pour évoquer les coûts et les répercussions sur le pouvoir d’achat.

En septembre 2021, et en mars de cette année, les parlementaires de l’île avaient alerté le gouvernement sur les conséquences de la hausse du coût du fret maritime à La Réunion.  

Le jeu de l’offre et de la demande sur la scène internationale, accentuée par le conflit ukrainien, a eu un impact non négligeable sur les coûts dont les transports ont, pour certains, triplé entre La Réunion et l’Hexagone, appauvrissant, de fait, la desserte locale.

Ainsi, les parlementaires, craignant un impact croissant sur l’économie, en appelaient à l’Etat pour une intervention rapide et forte.

Les annonces de Gérald Darmanin

Ce samedi, en fin d’après-midi, le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer s’est entretenu avec les acteurs du secteur, en présence d’Huguette Bello, présidente de Région, et du Préfet de la Réunion, Jacques Billant.

Gérald Darmanin a ainsi abordé trois grands axes lors de ces échanges car, dit-il, "l’avenir de ce port, sa modernisation, sa capacité d’accueil, c’est l’avenir de La Réunion, c’est l’avenir de la France."

L'avenir de la terre c'est la mer, et un territoire qui maîtrise son port, mais pas seulement son port mais l'hinterland (l'arrière-pays continental d'un port que ce dernier approvisionne ou dont il tire les marchandises qu'il expédie) maîtrise son avenir terrestre.

Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur et des Outre-Mer

Le premier axe abordé c’est verdir les ports pour accueillir des bateaux à énergie propre dans l’avenir. Ainsi, le gouvernement a octroyé une enveloppe de 8 millions d’euros pour électrifier les quais au port.

Le second axe c’est le projet "économie bleue", la pêche, transport maritime ou encore la fabrication de médicaments à base de produits de la mer, lancé par Sébastien Lecornu, ancien ministre des Outre-mer. Les conclusions de l’étude seront présentées à l’automne aux acteurs locaux.

4 millions d’euros utilisés sur une enveloppe de 8 millions

Le dernier axe, et l’un des plus attendus par la filière, c’est le coût du fret. Pour Gérald Darmanin, le coût du fret c’est "8% du prix final d’un objet."  C’est un élément à prendre, certes, en considération mais ce n’est pas "le coût final de l’objet."

Le ministre rappelle que les armateurs doivent faire des efforts. Mais il en appelle aussi au bons sens des acteurs de la filière.

En effet, en 2021, le gouvernement a octroyé une enveloppe de 8 millions d’euros pour participer à la baisse du coût du fret. Or, seule la moitié de cette manne financière a été utilisée par les autorités compétentes. Est-ce un problème administratif se demande le ministre qui pose également la question d’une "mobilisation" pour mieux gérer les fonds.

Gérald Darmanin rappelle aussi que les évènements extérieurs, comme le conflit russo-ukrainien et la desserte de La Réunion par d’autres armateurs ne relèvent pas de la compétence du ministère des Outre-mer.