Depuis lundi, le mouvement de grève des transporteurs scolaires menés par l'intersyndicale regroupant la CGTR, FO, et la CFTC perturbe cette semaine de rentrée dans l'Ouest. Plus de la moitié des circuits de ramassage scolaire ne sont ainsi toujours pas assurés en raison de ce mouvement.
Une situation qui a conduit le président du TCO Emmanuel Séraphin à prendre des mesures. Ce mardi 17 août, il a annoncé que les élèves disposant d'une carte scolaire pourront se déplacer gratuitement sur les lignes classiques du réseau Kar'Ouest pour pouvoir se rendre dans leurs établissements, et cela à partir du jeudi 19 août.
Afin d'absorber ce flux supplémentaire de passagers, les transports urbains seront doublés aux heures de pointe.
Un site internet et un numéro vert
La collectivité a également ouvert en fin de semaine dernière un site internet recensant les lignes qui fonctionnent. Une ligne téléphonique, le 0800 605 605, est également mise à disposition des parents pour qu'ils puissent se renseigner directement.
Une clause de reprise pas obligatoire, selon le TCO
Emmanuel Séraphin en a également profité pour le faire sur l'avancée des négociations. Depuis le début du conflit, les grévistes déplore l'absence d'une clause garantissant leur reprise ainsi que le maintien de leurs avantages sociaux, suite à l'attribution du principal marché de ramassage scolaire à un nouveau prestataire, le regroupement rassemblant les transports C Joseph, Ponin, L’oiseau bleu et Nicolas Moutoussamy.
Mais comme le défend le président du TCO, l'absence de clause de reprise dans le marché n'est ni un oubli, ni un choix. La clause ne serait pas obligatoire, argumente-t-il en réponse aux doléances des grévistes.
L'Etat appelé comme médiateur
Le responsable du TCO a rappelé que le 13 aout dernier, le tribunal administratif avait validé la décision d'attribution du marché suite au recours déposé par le groupement GTO. "Jusqu'à hier, les grévistes n'avaient pas d'interlocuteurs mais maintenant que le TCO a notifié les marchés de transport scolaire, ils vont avoir des interlocuteurs en face desquels ils pourront dialoguer", a-t-il indiqué.
Emmanuel Séraphin rajoute qu'il a demandé à l'Etat de jouer le rôle de médiateur dans ce conflit, conformément à la demande formulée par les grévistes lors de leur rencontre hier après-midi. "On souhaite que l'Etat puisse intervenir pour que les conducteurs qui sont dans les groupements actuels puissent être repris dans les meilleures conditions par les nouveaux attributaires des marchés de transport scolaire", a-t-il encore précisé.