Histoire coloniale: faut-il déboulonner le passé? Sobatkoz ouvre le débat ce jeudi soir sur Réunion La 1ère à partir de 19h45

Certaines associations et des militants considèrent que la statue de Mahé de Labourdonnais n'a plus sa place devant la préfecture. Une photo circule sur les réseaux sociaux. @tikreol.re
La rédaction de Réunion La 1ère propose ce jeudi soir à 19h45 un numéro spécial sur l'histoire de La Réunion et la colonisation. Associations, élus, historien et étudiants donneront leur avis sur les monuments et statues qui font débat.

Comme aux Antilles  et en Guyane, des monuments et statues liés à l’histoire coloniale française ou à la traite négrière se retrouvent au centre d’un débat mémoriel à La Réunion. Ici c'est la statue de Bertrand-François Mahé de La Bourdonnais qui se retrouve dans le collimateur de certaines associations. La mairie de Saint-Denis elle a choisi de déplacer le monument vers la Caserne Lambert des FAZSOI pour réaménager le square. Des actions qui suscitent de nombreux commentaires. La rédaction de Réunion La 1ère ouvre le débat.

Faut-il absolument déboulonner le passé? Gaëlle Malet et Jean-Marc Collienne reçoivent ce soir 6 invités: 

  • Ghislaine Bessière, présidente de l'association "Rasine Kaf", memebre du collectif "Laproptaz Nout Péi"
  • Raoul Lucas, historien et sociologue
  • Didier Vaïtilingom, secrétaire général du mouvement RSKP (Réyoné Soubat Kont profitèr)
  • Michel Vergoz, président du mouvement politique "Trait d'Union"
  • Meila Assani, doctorant en sciences de l'information et de la communication
  • Quentin Maho, étudiant en philosophie à la Sorbonne

Qui était Mahé de Labourdonnais? 


Mahé de Labourdonnais était gouverneur général des Isles de France (île Maurice) et de Bourbon (La Réunion) entre 1733 et 1746. Inaugurée en 1856 dans un square du centre-ville de Saint-Denis, à côté de la préfecture et face à l’Océan Indien, sa statue de bronze de 3 mètres de haut fait l'objet de commentaires plutôt acides. Le 26 avril dernier, la maire de Saint-Denis Ericka Bareigts et le préfet de La Réunion, Jérôme Filippini, ont annoncé que cette œuvre du sculpteur Louis Rochet inscrite depuis 2000 à l’inventaire des monuments historiques, allait être « déplacée dans les règles » d’ici à la fin de l’année. Elle devrait être installée dans les jardins de la caserne Lambert, le site officiel de l’état-major des forces armées de la zone sud de l’Océan Indien. Ericka Bareigts, qui n'a pas souhaité participer au débat de ce jeudi soir refuse de parler de « déboulonnage ». Les responsables du chef-lieu souhaitent toujours installer à la place de la statue de bronze les noms de 15 850 esclaves.

"Sobatkoz" sur l'histoire coloniale de La Réunion, c'est à suivre ce jeudi soir à partir de 19h45 sur Réunion La 1ère TV