Le marché du travail réunionnais à l’épreuve de la crise sanitaire

L’économie réunionnaise subit les conséquences de la crise sanitaire. La chute de l’activité a eu des répercussions sur le marché du travail, durement touché au 2e trimestre 2020. C’est ce qu’indique l’Insee dans sa dernière étude.
L’Insee vient de publier les chiffres de l’emploi pour le département sur la période du premier trimestre 2020. La crise sanitaire a plombé l'économie réunionnaise mais le recours -massif- à l’activité partielle a permis de limiter la casse, compte-tenu de l’arrêt quasi complet de l’activité pendant le confinement.

Au mois d’avril, jusqu’à 37% des salariés ont été concernés par ce dispositif visant à préserver les emplois dans l’île. Et ils étaient encore 8% à travailler à temps partiel au mois de juin.
 

4 300 emplois en moins

Malgré cela, les entreprises ont considérablement réduit leurs embauches et les destructions d’emplois sont malgré tout importantes. À la fin du deuxième trimestre 2020, l’emploi salarié baisse ainsi de 1,6 % par rapport à fin 2019. Cela représente 4 300 emplois en moins sur le marché.

Les conséquences se sont surtout fait ressentir dans le secteur privé, mais également dans le secteur public où l’on compte 900 contrats PEC de moins qu’au premier trimestre 2020 (parcours emploi compétences).
 

Le commerce et l’hôtellerie-restauration durement touchés

Les destructions d’emploi sont concentrées dans le commerce et l’hôtellerie-restauration. Les emplois intérimaires rebondissent au 2e trimestre après la forte chute observée vers la fin mars qui correspond à la mise en place du confinement. L’activité de la construction se redresse également, de sorte que l’emploi hors intérim y reste stable.

Conséquence des destructions d’emploi : les personnes sans emploi qui souhaitent travailler sont de plus en plus nombreuses : 25 % des personnes âgées de 15 à 64 ans sont dans cette situation au 2ème trimestre 2020, soit 3 points de plus que fin 2019.

La création d’entreprises semble de son côté avoir surmonté la crise sanitaire. Au mois d’avril, en plein confinement, le nombre d’immatriculations d’entreprises a fortement chuté fortement mais il est reparti fortement à la hausse dès le mois de juin, rattrapant ainsi le déficit de créations lié au confinement.